La Musikfest / Time Capsule

Pour cet ultime rendez-vous de la Musikfest, de remarquables chambristes convient les sentiments les plus variés. Le pianiste Alexandre Kantorow et le clarinettiste Martin Fröst sont quelques-uns des hérauts de ce feu d’artifice final.

Avec Les Heures persanes, Charles Koechlin a composé une de ses partitions les plus sensuelles et envoûtantes. Elles offrent un contraste saisissant avec la Sonate pour clarinette et piano de Poulenc – créée par Benny Goodman et Leonard Bernstein –, dont l’expansivité joyeuse se teinte ici de douce mélancolie. Retour vers le passé avec le Septuor pour cordes et vents de Beethoven, œuvre savoureuse que son auteur jugeait pourtant sévèrement, et la transcription de Brahms, tour de force dédié à la seule main gauche, d’un monument du violon. Enfin, après le Quintette pour piano et cordes de Schnittke, manière de « requiem instrumental » dédié à sa mère disparue, s’élève l’élégiaque et diaphane In paradisum de Fauré.

Coréalisation La Musikfest, Philharmonie de Paris