Grand Théâtre de Genève | ||
Paolo Arrivabeni | Musikalische Leitung | |
Alan Woodbridge | Musikalische Leitung | |
Matthias Hartmann | Regie | |
Volker Hintermeier | Bühnenbild | |
Malte Lübben | Kostüme | |
Orchestre de la Suisse Romande | ||
Mikhail Petrenko | Bass | Boris Godunow |
Alexey Tikhomirov | Bassbariton | Boris Godunow, Warlaam |
Sergei Khomov | Tenor | Grigorij Otrepjew / Dimitrij (The Pretender Dmitri) |
Vitalij Kowaljow | Bass | Pimen |
Andrei Zorin | Tenor | Missail |
Melody Louledjian | Sopran | Xenia |
Roman Burdenko | Bariton | Andrei Schtschelkalow |
Andreas Conrad | Tenor | Fürst Wassilij Iwanowitsch Schujskij |
Oleg Budaratskiy | Bass | Warlaam |
Marina Viotti | Mezzosopran | Fjodor |
Présenter la version originale de 1869, c’est rencontrer un tsar, un personnage ambivalent, à la fois homme de pouvoir et homme malheureux. Moussorgski ne compose pas qu’un opéra mais un drame musical populaire. Bien que Boris Godounov gouverne humainement son peuple, le pays sombre dans la pauvreté et le chaos. Une tragédie qui mène de la perte de la puissance à la mort. Le peuple, principal protagoniste de l’opéra, et le tsar représentent deux forces qui involontairement s’opposent et ne parviennent pas à se comprendre. Cette tragédie de l’incompréhension conduit à la mort du tsar qui clôt l’œuvre et constitue l’une des plus belles pages de la partition, inspirée par le drame éponyme d’Alexandre Pouchkine. Sur une toile de fond, en partie véridique et décrite par Pouchkine, Moussorgski tisse les fils d’un drame national qui, par la magie d’une langue aussi vraie que belle, se mue en grandiose tragédie universelle. D’autres compositeurs comme Rimski-Korsakov et Chostakovitch ont revisité Boris. La version de 1869 (en 7 scènes), par sa noirceur, sa concision et la violence du propos, semble la plus originale pour évoquer l’infortune d’un tsar considéré comme usurpateur, grâce à une partition sauvage et flamboyante.