Leif Ove Andsnes offre à Genève deux concertos de Mozart très équilibrés qui ont succédé à une Suite Holberg de Grieg contrastée et palpitante. Le style énergique du Norwegian Chamber Orchestra a emporté l’adhésion du public genevois visiblement ravi par tant de jeunesse !
Fabio Biondi et son Europa Galante ont fait vibrer le Victoria Hall d’un air suave et chaud, rassemblant une bien belle équipe, très homogène, à la rencontre du répertoire baroque italien, avec les Quatre saisons couronnant ce voyage ensoleillé.
Une bien belle découverte avec ce « Giasone » de Cavalli sous la baguette de Leonardo Garcia Alarcon : un casting dominé par les voix de la Medea de Kristina Hammarström et l’Isifile de Fristina Mkhitaryan, porté par la mise en scène piquante de Serena Sinigaglia, et mis en valeur par les fastes de la Capella Mediterranea.
L’Orchestre de la Suisse Romande sous la direction de Jonathan Nott sonne éduqué et stylé, ce qui aura convenu particulièrement bien à Schubert, moins à Mahler. On attend de voir ce que le travail à long terme produira en terme d’émotion musicale. L’Orchestre de la Suisse Romande est à la croisée des chemins et de tous les possibles.
Les attentes du concert d’intronisation de Jonathan Nott à la tête de l’Orchestre de la Suisse Romande auront certainement un peu pesé sur un concert qui fut bon dans l’ensemble mais ne décollera jamais vraiment. Wait and see…
Cette belle Bohème de Puccini au Théâtre des Nations de Genève vous tire des larmes à coup sûr, tout au long de ces deux heures de musique sublime portée par des artistes investis.
Un beau concert sous la direction d’un Marek Janowski juvénile et irradiant l’Orchestre Symphonique de la Radio de Berlin d’une belle énergie. Quand bien même on aura relevé quelques manques aux vents, ce Bruckner eût assurément du panache !
Genève aura vécu un moment rare de musique servi par un Leonidas Kavakos royal et un Valery Gergiev impérial, emmenant loin son Orchestre du Théâtre Mariinski dans les méandres somptueux de Chostakovitch et les splendeurs magmatiques de Mahler. Chapeau bas !
Une bien belle soirée qui offrit au public « The Infant Minstrel and His Peculiar Menagerie » plein de malice et de jeunes talents vocaux, un Vadim Gluzman Royal et un Orchestre de la Suisse Romande rutilant sous la baguette inspirante d’Edward Gardner.
L’Orchestre de Chambre de Genève captivé par le hautbois d’Alexei Ogrintchouk, aura vécu une exaltation passionante qui ne durera malheureusement que le temps d’une danse Martinienne et Marcellesque ! Subsistent de nombreux points positifs qui donnent beaucoup d’espoir au renouveau de cet orchestre.
On ne peut que louer à l'Orchestre de la Suisse Romande en petit effectif la volonté d'ouvrir son répertoire au baroque. Malheureusement la réalité fut moins heureuse et a semblé un peu nous faire revenir des années en arrières point de vue du style, n’échappant pas à une certaine platitude.
Le Victoria Hall a été l’écrin du violoncelle d’Andreas Brantelid, qui a éclairé d’un romantisme lumineux le concerto d’Elgar, sous la direction inspirante de Marko Letonja. On regrette que le reste de la soirée n’ait pas fait preuve du même équilibre.
Une bien belle soirée au Victoria Hall qui aura trouvé son sommet dans le concerto pour piano de Brahms, servi impeccablement par Francesco Piemontesi, après quelques errements dans les méandres des fleuves russes.
L’Indian Queen de Purcell aura ravi à Genève les auditeurs d’un drame baroque tellement moderne. Les héros de cette fresque amoureuse malheureuse auront suscité bien des émotions qui perdureront longtemps tant leur implication fut totale. Bravo !
Un bien beau concert en ouverture du Festival de la Bâtie : rien de moins que du John Adams par John Adams. En prime, son concerto, servi par une des interprètes qui connaissent le mieux ce répertoire, nous a permis de goûter aux délices des mélopées orientalistes de Scheherazade.2 ! Un must !
Outre un Royal Philarmonic Orchestra London pléthorique, on aura retenu les délices pianistiques d’un Daniil Trifonov superlatif, et surtout un Chrales Dutoit qui nous livre Un Sacre du Printemps magistral d’énergie primale et de musicalité : des concerts qui vous revigorent pour longtemps !
Un spectacle magnifique en cette fin de saison à Genève ! Tout y resplendit de noirceur dans cette farce géniale d’un Verdi qui va bientôt nous dire au revoir... Génie !
L’Orchestre de la Suisse Romande, aux aguets, provoque l’émotion… Sous la direction attentive et exigeante de Sir Mark Elder, la phalange genevoise offre une palette énorme de nuances sans jamais arriver au point de rupture. Quand l’intelligence est au service de la musicalité, la musique en sort toujours gagnante !