C’est à un admirable récital que Simon Keenlyside et Malcolm Martineau nous convièrent dans une somptueuse errance romantique dans les terres schubertiennes. Après un Hamlet mémorable, nous espérons le revoir bientôt sur les planches genevoises afin de goûter à son sens inné de la scène et succomber de nouveau à cette voix somptueuse.
L’orchestre de la Suisse Romande en très grande formation aura offert une vaste gamme de couleurs, dans un musique penchant plus dans la jubilation du grand son que dans la recherche de nuances. Un beau moment tout de même.
L’orchestre de la Suisse Romande en très grande formation aura offert une vaste gamme de couleurs, dans un musique penchant plus dans la jubilation du grand son que dans la recherche de nuances. Un beau moment tout de même.
Sara Mingardo a offert au Théâtre des Nations de Genève un programme autour du romantisme exacerbé de Mahler et Wagner qui convient bien peu à la cantatrice qui possède néanmoins une voix magnifique et qui reste incontournable dans le répertoire baroque.
Une très belle production du Médecin malgré lui de Gounod, servi par un Sganarelle savoureux entouré d’une troupe convaincante, dirigée de main de maître par un Laurent Pelly plein de malice qui nous livre un opus riche et sensible, riant sans parodiant, sans enflure ni surenchère.
Sans doute l'un des plus beau récital entendu à Genève depuis ce début de saison: le style, l'émotion, la capacité de faire chanter son piano. Tout a concouru pour rendre à Beethoven et Debussy une émotion rare et sublime: chapeau Mr Goerner!
Un bien beau concerto de Tchaïkovski par le divin Vadim Gluzman, malheureusement la tension ne vint pas du côté de Maestro Yamada qui nous fit louper le train pour la Sibérie…
Un marathon russe sur deux soirées au Victoria Hall aura permis d’entendre un bel éventail de musiques slaves. L’orchestre national russe, sous la direction de Mikhail Pletnev, ressort auréolé d’un beau succès.
Sandrine Piau aura émerveillé la nuit genevoise d’un Art du chant totalement intégré à son sens dramatique. La Geneva Camerata accompagnant avec sensibilité la chanteuse de mille délicatesse… Chapeau bas !
Belle soirée offerte par l’Orchestre de la Suisse Romande qui offrit un éclectique programme entre l’impressionniste Fauré, l’intellectuel Pintscher et le romantique Dvořák. Les trois se fécondant assez peu finalement, reste la qualité de l’interprétation de l’orchestre visiblement porté par l’énergie insufflée par le chef-compositeur.
L’Ensemble Baroque de l’Orchestre de la Suisse Romande, après une merveilleuse Alcina a un peu déçu sans pour autant démériter. La musique de Bach reste d’une puissance telle, qu’elle reste fascinante par sa structure et les émotions qu’elle suscite.
Maxim Vengerov et Roustem Saïtkoulov ont proposé au public genevois un programme qui, tel un diamant exceptionnel, a été serti somptueusement, offrant un style adéquat à chaque pièce, rehaussant l’éclat du tout d’une musicalité impériale. Toute critique du détail, en reviendrait à perdre la vision d’un tout magistral.
C’est à une leçon de chant que Diana Damrau nous invite dans son récital : la voix est magnifique accompagnée par un Xavier De Maistre magistral. Le hic réside très certainement sur l’adéquation de la harpe à un répertoire symphonique… Si le doute existait avant le récital, il subsiste après.
L’Alcina genevoise de Nicole Cabell est à elle seule une raison suffisante pour courir entendre ce magnifique opéra d’un Haendel servi par un Orchestre de la Suisse Romande qui se révèle plus baroqueux qu’on ne pouvait l’augurer. On passera sur une mise en scène un peu morne et une distribution un brin hétéroclite.
C’est à une soirée beethovénienne que le public genevois fut convié, et malheureusement les entrées concertantes ne furent pas au niveau du plat de résistance…
Un plateau homogène, des voix lyriques à souhait, un chef palpitant et un Orchestre de la Suisse Romande aux aguets auront rendu les honneurs à ce divin Verdi ! Rien que pour la Leonore de Csilla Boross, le voyage à Genève est nécessaire : Maledizione à ceux qui manqueront ce spectacle!
Radu Lupu accompagné par la Kremerata Baltica fut un bonheur d’équilibre et de musicalité. Malheureusement la soirée fut émaillée de quelques verdeurs et rudesses de la part de l’orchestre qui rendirent le tout un brin endommagé.
Très belle matinée autour du cor, dans un programme « melting-pot » assurant la découverte, l'humour et la muscialité d'un instrument peu entendu dans une configuration de quatuor.
L'Orchestre Symphonique d'Inde et Zakir Hussain ont donné au Victoria Hall un moment de rêverie orientale totalement envoûtant... Chapeau bas à cet ensemble si neuf et qui a prouvé un sens de la cohésion et de la musicalité qui n'a rien à envier aux ensembles européens.
Rafael Payare, chef vénézuélien offre une vision contrastée du Concerto pour orchestre de Bartók, sans pour autant mener le troisième concerto de Beethoven à bon port : la jeunesse de David Fray n'aura pas su donner l'amplitude nécessaire à l'œuvre du génie allemand... dommage car l'Orchestre de la Suisse Romande sonna bien...