Poursuivant des études de littérature, linguistique et latin, Maeva Da Cruz écrit par ailleurs sur des thématiques allant de la musique classique aux cultures dites subversives. Dans un champ plutôt sociologique, ses recherches se concentrent autour des questions relatives à l’identité de genre, sociale et collective. Particulièrement sensible à l’art lyrique, elle se livre à l’écoute et à l’étude du répertoire opératique avec passion. Sa fréquentation assidue des salles de concerts et maisons d'opéra lui permet d'affiner ses connaissances et sa perception des œuvres, situant ainsi la musique au cœur de ses préoccupations.
Une interprétation grandiose du plus « brittanique » des opera seria de Händel, grâce à une distribution d'une grande qualité associée à une direction étincelante.
Clôturant cette triologie Monteverdi, Le Couronnement de Poppée nous démontre une nouvelle fois l'alchimie palpable entre les solistes, l'orchestre des English Baroque Soloists et Sir John Eliot Gardiner, qui composent ensemble une fresque des passions humaines aussi réjouissante que complexe.
Premier volet de la trilogie Monteverdi programmée à la Philharmonie en ce début de saison, cet Orfeo dirigé par Sir John Gardiner s'avère aussi envivrant musicalement que vocalement.
Travaillant sur l'harmonie, l'équilibre et la question de l'attraction dans ce Cosí, Anne Teresa De Keersmaeker propose une vision toute singulière de cette oeuvre dont la misogynie certaine ne saurait être gommée ou normalisée.
Clôturant la saison de l'Opéra de Paris, cette nouvelle production de La Cenerentola mise en scène par Guillaume Gallienne et dirigée par le chef italien Ottavio Dantone manque quelque peu d'équilibre.
Mise en abyme du drame qui conduira Rigoletto à vivre errant comme un défunt, cette production mise en scène par Claus Guth et portée par une distribution vocale très juste s'avère tout aussi saissisante qu'étonnantament lumineuse dans ce qu'elle révèle pourtant de plus sombre des affects humains.
Programme puis projet de plus grande envergure conçu par Joyce DiDonato après les attentats de novembre 2015 à Paris, ce récital repris cette saison dans "Les Grandes Voix" aux côtés de l'orchestre Il Pomo d'Oro dirigé par Maxim Emelyanychev résonne de façon significative avec l'actualité et propose de repenser la question de la paix autant que celle de l'expérience du concert.
Ce récital de la soprano italienne Patrizia Ciofi accompagnée par l’orchestre Il Pomo d’Oro dirigé par le chef russe Maxim Emelyanychev fut assurément l’une des plus exquises soirées dédiées à l’art vocal programmées cette saison à Philharmonie de Paris.
Cette nouvelle production de l'atelier lyrique de Toucoing dirigée par Jean-Claude Malgoire bénéficie d'une belle distribution mais manque parfois d'équilibre et d'acuité pour interpréter cette oeuvre.
Cette nouvelle production munichoise d'Andréa Chénier donnée en version concert au TCE a su convaincre par sa juste distribution et par la grande qualité de l'ochestre et des choeurs du Bayerische Staatsoper qui l'accompagnait. Bien que laissant quelque sentiment de frustration du fait de l'absence de mise en scène, cette oeuvre peu programmée ces dernières années ne perd en rien de sa force réflexive
Après avoir entrepris d'interpréter l'intégralité des madrigaux entre 2011 et 2015, Les Arts Florissants menés par Paul Agnew poursuivent leur travail autour de l'oeuvre de Monteverdi en proposant une lecture de l'Orfeo enrichie par une distribution lumineuse, toute désignée pour le répertoire.
Un sombre pacte faustien anime cette nouvelle création de Luca Francesconi à l'Opéra de Paris, servie par une distrution vocale précieuse et portée par une musique aux harmonies plurielles.
Carmen dans la mise en scène de Calixto Bieto, présentée actuellement à l'Opéra Bastille, dépeint une héroïne victime du machisme et d'un certain ordre moral conservateur, tout en affirmant sa nécessité d'indépendance et la légimité de ses désirs de liberté.
Récital intimiste de la soprano hongroise Emőke Baráth, dont l'aisance dans le répertoire baroque continue de s'affirmer, tant dans son expression que dans sa recherche d'ornementations.
Cette reprise de La Flûte dans la mise en scène de Robert Carsen nous dévoile un casting vocal à la hauteur des exigences de la partition, et nous démontre une fois de plus la capacité du metteur en scène à traduire avec poésie et grâce les sentiments les plus perfides qui bien souvent s'expriment dans les rapports les plus intenses entre les êtres.
Vendredi 20 Janvier 2017, la finale du concours Paris Opera Competition récompensait de jeunes chanteurs lyriques se produisant devant un jury de professionnels, lors d'un concert-concours public au Théâtre des Champs-Elysées. Verdict.