dimanche 15 mars 2026 | 16:00 |
Œuvres de de Araujo, Juan (1646-1712) | ||
Œuvres de Fernández, Gaspar (1566-1629) | ||
Œuvres de Gutiérrez de Padilla, Juan (1590-1664) |
Chœur de jeunes de l'Orchestre de Paris | |
Cappella Mediterranea | |
Richard Wilberforce | Direction |
Mariana Flores | Soprano |
Quito Gato | Guitare |
Le mélange de sacré et de profane, de spiritualité et de passion caractérise l’esthétique du Nouveau Monde baroque. Il n’est qu’à suivre l’élan choral pour se jeter, à corps perdu, dans le brasier !
L’une des caractéristiques de l’esthétique baroque, qui a enflammé l’architecture et les arts dans le cadre de la Contre-Réforme, est d’avoir orchestré la fusion expressive des deux sphères du profane et du sacré. La spiritualité sait alors s’incarner dans la matière et dans la chair, n’hésitant pas à introduire dans le culte la force de la sensualité ; en retour, l’amour terrestre, ancré dans l’expérience jubilatoire des corps, prend les accents de la sacralité.
Symbole par excellence de cet échange passionnel, le feu domine notre imaginaire, d’autant plus ardent qu’il accomplit le voyage de l’Europe vers le Nouveau Monde et ses merveilles. La Cappella Mediterranea, associée au Chœur de jeunes de l’Orchestre de Paris, explore les brûlantes Amériques, nous offrant des œuvres de Gaspar Fernandes (1566-1629), qui partit du Portugal, pour travailler à la cathédrale San Santiago de Guatemala ; de Juan de Araujo (1646-1712), noble Espagnol qui partit très jeune pour le Pérou et devint maître de chapelle de la cathédrale de Lima ; ou encore Juan Guttiérez de Padilla (1590-1664), originaire de Malaga, dont l’œuvre, brillante et abondante, se confond avec la cathédrale de Puebla, dans l’actuel Mexique, où il demeura pendant quarante-deux ans.
