Belle idée que de faire coïncider les ateliers dédiés à l’orgue de l’Auditorium et la programmation du festival Présences : incarnation de l’ancien et de la continuité, du sacré et du symphonique, de l’organique et du synthétique, l’orgue se prête finalement mieux que n’importe quel instrument au désir de monographies de cette édition, mettant à l’honneur une compositrice à la croisée d’influences et de domaines d’expression multiples – musique de chambre, art lyrique, électronique…
Si bien qu’il semble plus que cohérent de le retrouver au centre de deux importantes manifestations ce samedi 18 février, à savoir un récital de Francesco Filidei à 16h et le très attendu concert de 20h, mettant à nouveau à l’honneur Olivier Latry, aux côtés de Ernest Martinez-Izquierdo et de Xavier de Maistre.
Le choix, comme entrée en matière, des virtuoses Laudes de Jean-Louis Florentz permit d’apprécier tout autant la technicité du jeu, virevoltant, d’Olivier Latry, que les multiples possibilités expressives d’un instrument dont on attendait beaucoup sur le répertoire contemporain. Sur la seule « Harpe de Marie » - une « piste noire », dira Benjamin François - on eut le loisir d’entre voyager, du métallique des premières notes, à d’incessants changements de registres, de claviers, de la douceur des flûtes à la rugosité des Cromorne et Trompette – subtils jeux de Tierce - dans un mélange de textures et de rythmes pour le moins effusif.