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C’est plus qu’un oratorio à écouter ou un ballet à admirer que nous offrent les artistes réunis pour l’occasion : il s’agit d’un véritable voyage ésotérique, entremêlant sensoriel et symbolique.

Si la nouvelle production signée Dominique Pitoiset produit un résultat mitigé quant à la mise en scène, la distribution se révèle de haute qualité.

L'Opéra de Dijon reprend le Pelléas qu'Éric Ruf avait proposé à Paris en 2017 : une vison très sombre de l'œuvre, portée par une excellente distribution.

Cette Flûte Enchantée, qui joue avec intelligence sur les contrastes et la complexité des personnages, est servie par un plateau de jeunes et talentueux interprètes.

L'Opéra de Dijon propose une version de Paris d'Orphée et Eurydice dont les partis pris de mise en scène et de direction musicale déconcertent sans parvenir à convaincre.

Un voyage intérieur au cours duquel le temps suspend son vol pour offrir au spectateur une expérience musicale et théâtrale envoûtante.

Cette « soirée d’opéra à Paris » nous offre de feuilleter le grand livre de l’opéra français, de Gluck à Massenet.

Tout dans ce spectacle est justesse, cohérence, beauté. Et le pari de Laurent Joyeux est largement gagné, comme en témoignent les longs et chaleureux applaudissements d’un public entièrement conquis.