Oeuvre: Quatuor à cordes en ut mineur « Quartettsatz » D.703

Au Théâtre des Champs-Élysées, le Quatuor Belcea réaffirme sa maestria dans un Schubert exalté et nerveux, et dans un Chostakovitch lisse mais hypnotisant.

Jan Talich porte courageusement le lourd héritage de gloire qu'a laissé son père. Ce soir malheureusement, il n'est resté que la lie du son magique des Talich d'antan. Dans ce déluge de couacs, d'iniquités et d'à-peu-près, la musique est passée à la trappe.

Un violoncelle qui domine la scène du haut d'une estrade, le reste du quatuor jouant debout, le diable au corps, des tablettes tactiles qui remplacent les partitions : le Cuarteto Casals ne fait rien comme les autres. Mais leurs interprétations de Schubert, Beethoven et Chostakovitch ouvrent, par leur humanité, sur des profondeurs plus secrètes des trois compositeurs.