Salle: Château de Versailles

Le premier volet de la Tétralogie par le Saarländisches Staatsorchester (dirigé par Sébastien Rouland) n'a pas pleinement convaincu, malgré l'excellent Werner Van Mechelen dans le rôle d'Alberich.

Le public fait un triomphe à cette reprise des Noces de Figaro, dont la mise en scène (Ivan Alexandre) respectant de très près le livret de Da Ponte met paradoxalement en lumière la modernité de l'œuvre.

Juste avant que l'interdiction des rassemblements de plus de cent personnes ne fasse plonger la vie culturelle française dans un silence inquiétant, Les Siècles ont donné une lecture extraordinaire de la Symphonie « Pastorale ».

Dix ans après le spectacle proposé à l'Opéra Comique par Benjamin Lazar, Vincent Dumestre remet Cadmus et Hermione sur le métier, avec une distribution entièrement renouvelée. Même sans mise en scène, l'émotion reste intacte ! 

Une soirée en demi-teinte à Versailles pour des Indes galantes un peu ternes côté orchestre, mais vivifiées par une distribution d’excellence. 

L'opéra de Grétry fait un retour remarqué sur les planches dans la mise en scène sensible de Marshall Pynkoski. Hervé Niquet dirige un excellent Concert Spirituel et une belle équipe de jeunes chanteurs-acteurs.

L'Opéra Royal de Versailles donne Il ritorno d'Ulisse in patria de Monteverdi, dans la production créée en 1998 par William Kentridge. Les marionnettes font toujours leur effet mais la vidéo laisse parfois dubitatif.

Dans son Roméo et Juliette, Preljocaj propose une relecture du mythe fondée sur la violence ; violence de l'habitat, violence sociétale, violence dans la manière d'aimer, qui débouche sur la mort... Une proposition qui pourrait être intéressante mais peine à convaincre dans sa globalité.