| Strauss, Richard (1864-1949) | Quatre derniers lieder (Vier Letzte Lieder) | |
| Bruckner, Anton (1824-1896) | Symphonie no. 3 en ré mineur, WAB 103 |
| Orchestre philharmonique de Rotterdam | |
| Yannick Nézet-Séguin | Direction |
| Angel Blue | Soprano |
Pour son retour parisien à la tête de l’Orchestre de Rotterdam auquel il conserve une fidélité, il nous gâte en amenant avec lui la jeune soprano californienne Angel Bue et un programme particulièrement alléchant mêlant les Quatre derniers Lieder crépusculaires de Strauss et la rare 3e symphonie de Bruckner. Elle aurait pu devenir top model professionnel ou journaliste mais c’est désormais en soprano qu’elle excelle depuis quelques années. Proche de Yannick Nézet-Séguin qui l’a dirigée dans plusieurs productions au MET de New York (Carmen, Porgy and Bess, Fire shut up in my bone, de Terence Blanchard, premier compositeur afro-américain à être joué sur la scène du MET), les parisiens ont pu la découvrir récemment dans Faust à l’Opéra de Paris où elle partageait la scène avec Benjamin Bernheim. Cela fait vingt ans que la Troisième de Bruckner n’a pas retenti sous le plafond de Maurice Denis (la dernière fois en 2003 avec Kurt Masur au pupitre de l’ONF). Dédiée elle aussi à Wagner comme la suivante, elle offre une composition souple et dense où se dessinent des paysages et climax contrastés mais baignés d’un indéniable lyrisme. Le Scherzo, à l’effervescence contagieuse, est un régal à lui seul. Magistral !
Production Théâtre des Champs-Elysées