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Dernier spectacle proposé dans l'éphémère Opéra des Nations, Viva la mamma ! est un formidable opéra dans l'opéra. La production doit beaucoup à ses deux Laurent, Pelly et Naouri.

Piotr Beczała et Helmut Deutsch ont offert un récital genevois oscillant entre lied et effusion lyrique : voix superbe, piano royal mais lyrisme parfois excessif.

L'opéra de Moussorgski ravit dans toutes ses dimensions : orchestre coloré, baguette haletante de Paolo Arrivabeni, plateau très homogène et mise en scène aiguisée.

Robert Carsen et William Christie redonnent une modernité et un lustre incroyables au Beggar’s Opera de Johann Christoph Pepusch et John Gay.

Genève s’offre une Carmen qui brûle les planches dans une mise en scène élégante sans en devenir aride.

Un Don Giovanni de haute volée porté par un Simon Keenlyside impérial, dans une mise en scène sombre mais d’une efficacité redoutable.

Un King Arthur musicalement porté par Leonardo Garcia Alarcon enthousiaste, galvanisant ses musiciens et un plateau de solistes de qualité. On aura néanmoins pu regretter un plateau de comédiens plus hétéroclites.

Sonya Yoncheva enflamme la scène de l’Opéra des Nations par un récital verdien particulièrement bien defendu par un Orchestre de Chambre de Genève aux aguets sous la direction d’un Francesco Ciampa royal.

Plasson montre toute son expérience ; la mise en scène de Lavaudant nous étonne et nous ravit ; une distribution de haute tenue chante de tout cœur. Que demander de plus?

La soprano Dorothea Röschmann et le pianiste Malcom Martineau ont offert un récital de haute tenue à l’Opéra des Nations de Genève. Somptuosité du timbre chaud de la soprano et accompagnement superbe de sensibilité et de couleurs se conjuguèrent pour un moment musical d'une rare intensité.

Genève propose le Baron Tzigane de Johann Strauss pour fêter la fin d’année. Malheureusement la fête est plombée par une mise en scène en berne et un plateau de solistes assez déséquilibré. Reste le plaisir de la musique servie par un Orchestre de la Suisse Romande qui brille sous l’impulsion de Stefan Blunier.

Le Fantasio genevois, loin de démériter, réjouit par la mise en scène savoureuse de Thomas Jolly, un plateau assez homogène, un orchestre coloré et vaillant mais pâtit néanmoins d’une partition qui révèle bien des longueurs.

Marie-Nicole Lemieux, contralto pléthorique offre un récital jubilatoire soutenu par un Roger Vignoles royal ; malheureusement la truculence déjà légendaire de la cantatrice semble bien mal adaptée à l’exercice du récital.

L’Opéra de Genève s’offre une trilogie autour de Figaro, avec notamment un Mozart pétillant. Il ne restera plus qu’à découvrir le « Figaro gets a Divorce » d’Elena Langer qui viendra clore cette triologie proposée par le Grand Théâtre de Genève. 

Coup d'envoi de la rentrée lyrique genevoise avec le Barbier de Séville, premier volet d'une trilogie consacré à Figaro. 

Alexandra Deshorties peine à convaincre vocalement, la mise en scène de Jossi Wieler et Sergio Morabito venant par ailleurs crucifier sur l’autel du gris infini l’opéra de Bellini.

Karita Mattila, star reconnue, soprano dramatique au timbre d’or, au legato superlatif, a offert un récital d'une grande classe à Genève, avec un Brahms rayonnant, un Wagner crépusculaire, un Berg piquant et des Strauss stratosphériques, faisant oublier le manque d’orchestre par le piano épique d’un Vile Matvejeff somptueux.

Accourez au grand théâtre voir et entendre cette belle production de Cosi fan tutte qui loin d’être parfaite, rassemble une belle équipe qui joue et offre le plaisir d’un Mozart juvénile et frais, dominé par les interventions tant musicales que scéniques de la Despina de Monica Bacelli et du Guglielmo de Vittorio Prato.   

Joyce Didonato a offert à Genève un récital splendide offrant son art du chant qui aura globalement mis en valeur son timbre chaud avec néanmoins quelques réserves concernant sa vision de Didon de Berlioz dont elle prendra le rôle prochainement à Londres. 

Une bien belle découverte avec ce « Giasone » de Cavalli sous la baguette de Leonardo Garcia Alarcon : un casting dominé par les voix de la Medea de Kristina Hammarström  et l’Isifile de Fristina Mkhitaryan, porté par la mise en scène piquante de Serena Sinigaglia, et mis en valeur par les fastes de la Capella Mediterranea. 

Cette belle Bohème de Puccini au Théâtre des Nations de Genève vous tire des larmes à coup sûr, tout au long de ces deux heures de musique sublime portée par des artistes investis. 

L’Indian Queen de Purcell aura ravi à Genève les auditeurs d’un drame baroque tellement moderne. Les héros de cette fresque amoureuse malheureuse auront suscité bien des émotions qui perdureront longtemps tant leur implication fut totale. Bravo ! 

Un spectacle magnifique en cette fin de saison à Genève ! Tout y resplendit de noirceur dans cette farce géniale d’un Verdi qui va bientôt nous dire au revoir... Génie !

C’est à un admirable récital que Simon Keenlyside et Malcolm Martineau nous convièrent dans une somptueuse errance romantique dans les terres schubertiennes. Après un Hamlet mémorable, nous espérons le revoir bientôt sur les planches genevoises afin de goûter à son sens inné de la scène et succomber de nouveau à cette voix somptueuse.

Sara Mingardo a offert au Théâtre des Nations de Genève un programme autour du romantisme exacerbé de Mahler et Wagner qui convient bien peu à la cantatrice qui possède néanmoins une voix magnifique et qui reste incontournable dans le répertoire baroque. 

Une très belle production du Médecin malgré lui de Gounod, servi par un Sganarelle savoureux entouré d’une troupe convaincante, dirigée de main de maître par un Laurent Pelly plein de malice qui nous livre un opus riche et sensible, riant sans parodiant, sans enflure ni surenchère. 

C’est à une leçon de chant que Diana Damrau nous invite dans son récital : la voix est magnifique accompagnée par un Xavier De Maistre magistral. Le hic réside très certainement sur l’adéquation de la harpe à un répertoire symphonique… Si le doute existait avant le récital, il subsiste après. 

L’Alcina genevoise de Nicole Cabell est à elle seule une raison suffisante pour courir entendre ce magnifique opéra d’un Haendel servi par un Orchestre de la Suisse Romande qui se révèle plus baroqueux qu’on ne pouvait l’augurer. On passera sur une mise en scène un peu morne et une distribution un brin hétéroclite. 

Elena Langer's gorgeous and tongue-in-cheek Figaro Gets a Divorce shines in Geneva, despite David Pountney's boxy libretto. 

A strong, compelling staging – coherent in aesthetic and philosophy, if a little restrained in performance. 

A Manon as sexy and unsteady as its heroine.

A huge revolving grey monolith centre stage dominated a grey floor, grey props and men in grey costumes, all detracting from the gaiety Verdi envisaged as the essence of Falstaff.