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L’Auditorium de Lyon accueille l’excellent Orchestre national d’Auvergne et son fougueux chef Roberto Forés Veses pour un programme qui donne envie de voyager et de danser sous le soleil de l’Espagne.

Roberto Forés Veses dirige l'Orchestre National d'Auvergne dans une Nuit transfigurée de Schönberg toute en tension, après un vif Concerto pour violoncelle n° 2 de Haydn sous l'archet d'Edgar Moreau.

Bonsoir belle bergère, pour soprano, orchestre à cordes et sons fixés, de Thierry Pécou en création mondiale à Clermont-Ferrand : le bel avenir inspiré du passé recomposé !

Diriger est avant tout un élan vital, une conviction, confirme Roberto Forés Veses en clôture des Musiques Démesurées clermontoises. Canat de Chizy, Dusapin, Tanguy, Escaich et Bacri à l'appui !

Il est des musiques faites pour être écoutées, d’autres pour être entendues, d’autres encore pour être comprises quand la plupart ne sont hélas que jouées. Enfin quelques unes sont heureusement vécues. Tout est question d’interprétation et les musiciens ne sont pas légion à pouvoir y prétendre. 

Inattendue et instructive alchimie qu’un concert ! Et combien riche d’enseignements et d’émotions  peut se révéler ce précipité d’œuvres selon l’ordre de leur entrée en scène, de leur compatibilité et bien sûr de leur interprétation. 

Vendredi à l'Opéra de Clermont-Ferrand, Alexandre Kantorow, fils bien né du célèbre violoniste et chef, n'a pas fait mentir la réputation qui le précède.

Jeudi à l’Opéra de Clermont on aurait en vain cherché, dans cette version pour orchestre de la Sonate à Kreutzer, la fougue de Beethoven qui voulait « saisir le destin à la gueule ». Non que l’Orchestre d’Auvergne eut démérité. Mais « l’arrangement » de l’australien Richard Tognetti inscrit dans son intention les limites de sa démarche.

Trop rares festivals de musique contemporaine ! Le Festival « Musiques Démesurées », 18ème du nom, fait de Clermont-Ferrand depuis le 3 novembre et jusqu’au 19, une oasis. En une soirée, l’heureux public s’est vu gratifier d’une création mondiale avec Nocturne d’Akira Kobayashi et d’une recréation avec Ultimatum de Pierre Jodlowski.