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Créé cet été pour commémorer le 150e anniversaire de la naissance de Ravel et pour la première fois mis en scène, l'opéra de Lazkano est surtout réussi sur le plan musical.

La mise en scène de Robert Icke est une cruelle déception, pas compensée par les qualités de la distribution et de la direction musicale de Simon Rattle.

Le Theater Basel propose la Tétralogie à la façon d'un « festival scénique » digne du projet original de Richard Wagner. Retour sur les deux premiers épisodes d'une série qui est déjà une franche réussite.

Le metteur en scène ancre l'œuvre dans un contexte historique fort, au début de la guerre civile espagnole. Pour une expérience spectaculaire plus que convaincante, parfaitement incarnée par une distribution excellente.

Adoptant pour trame narrative le conte d’Andersen ayant prêté son titre au spectacle, l'expérience proposée à l'Ircam est une immersion impressionnante dans un univers onirique, où le virtuel vient augmenter le réel.

Le metteur en scène polonais est à la tête d'une production de l'opéra de Strauss qui fera date, avec une distribution de rêve (dont Véronique Gens en Maréchale) et un orchestre au diapason.

Sous la direction de Laurence Equilbey, l'oratorio Le Paradis et la Péri fait l'objet d'une démarche singulière, avec mise en scène et vidéo. Malheureusement, la musique de Schumann en sort desservie.

Dans la tragédie lyrique de Poulenc, la soprano et cheffe subjugue, parvenant à tirer de l'orchestre un son luxuriant tout en incarnant à la perfection l'universalité de la souffrance amoureuse.

Le Théâtre Impérial-Opéra de Compiègne propose en tournée une vision réduite mais globalement convaincante du drame de Puccini, avec une soprano idéale dans le rôle-titre.

Le metteur en scène fait résonner le sens universel et multiple de l'œuvre de Debussy, dans une production excellente sur tous les plans, de la direction musicale (Antonello Manacorda) à la distribution.

Le chef gréco-russe et le metteur en scène américain se rejoignent dans une vision généreuse et universaliste de l'opéra de Rameau, servie par une distribution impeccable.

Vingt-cinq compositrices, vingt-six compositions en un concert, du piano seul au lied et à diverses formations de chambre, c'est une belle idée mais c'est aussi une source de frustration...

L'adaptation opératique du film d'Ingmar Bergman ne se distingue certes pas par l'originalité de sa musique mais n'en demeure pas moins une réussite, dotée d'une grande profondeur psychologique.

Le metteur en scène rassemble pêle-mêle toutes les luttes sociétales contemporaines dans une lecture riche et intelligente mais qui n'est pas exempte de naïveté et a tendance à phagocyter l'espace musical.

Pour ce premier tableau du Ring, Valentin Schwarz avance une vision parfois comique mais toujours cohérente de L'Or du Rhin. Musicalement, Ólafur Sigurdarson se distingue dans le rôle d'Alberich.

La production est de retour à Bayreuth, avec les avantages et les inconvénients de son dispositif de réalité augmentée, et surtout une interprétation musicale de très haut vol.

Le chef et le metteur en scène reconstituent librement l'opéra de Jean-Philippe Rameau daté de 1733, sur un livret de Voltaire, dont la partition est perdue. Une proposition aussi puissante que pertinente.

La mise en scène sobre d’Allex Aguilera et la direction subtile de Maurizio Benini servent une belle production de l'opéra de Bellini, avec un duo d'amoureux parfaitement incarné par Rosa Feola et Raffaella Lupinacci.

À l’Opéra Bastille, Damiano Michieletto signe une lecture de l'ouvrage de Massenet d’une grande intelligence et d’une rare force d’émotion. Christian Van Horn propose une incarnation exemplaire du Chevalier de la Longue-Figure.

Proposé en création française, l'ouvrage aussi prenant que bien interprété dresse le portrait d'une société rongée par les conflits de pouvoir et la soumission aveugle à un leader charismatique.

La modernité de cette production créée en 2019 paraît déjà vieille, au contraire de la voix de Ludovic Tézier, en excellente compagnie avec Nadine Sierra et René Barbera.

La mise en scène de Bob Wilson se confirme comme l'une des grandes réussites de l'artiste américain dans le domaine lyrique. Servi par une distribution de premier ordre, le spectacle est un magnifique succès.

Malgré un aspect véritablement enchanteur, la mise en scène de Mariame Clément ne convainc pas toujours, comme la distribution. Heureusement, l'orchestre dirigé par Keri-Lynn Wilson vient au secours du plateau.

Pour la première fois représenté dans la capitale des Gaules, l'opéra virtuose de Richard Strauss bénéficie d'une extraordinaire interprétation musicale qui vient compenser les limites de la mise en scène.

Au côté d'une distribution inégale et d'un chef inspiré, Michieletto signe une mise en scène qui répond bien au double impératif du dramma et du giocoso, mais qui manque d'originalité et de poésie.

La production du metteur en scène polonais est de retour à Bastille et on a bien du mal à lui trouver des défauts, d'autant que la direction musicale de Susanna Mälkki est au diapason.

Si la mise en scène complexe et confuse de Kirill Serebrennikov ne sert pas le drame wagnérien, la direction d'Alexander Soddy et la performance de la distribution, de l'orchestre et des chœurs rehaussent la production.

Si la direction musicale de Paolo Carignani, l'orchestre et les chœurs impressionnent, l'ensemble de la production est plombé par une mise en scène caricaturale, tandis que la distribution laisse une impression mitigée.

Si elle conserve une science des équilibres et de l'accompagnement, la direction de Zubin Mehta ne transmet pas l'urgence du drame de Verdi. Le plateau vocal offre une performance contrastée.

Le quatrième opéra de Sir George Benjamin et Martin Crimp partage les meilleures qualités de leurs œuvres précédentes, mais propose en plus une fable inspirante et époustouflante.

L'œuvre d’Arrigo Boito fait son entrée au répertoire toulousain dans une belle mise en scène de Jean-Louis Grinda, qui foisonne d'idées tout en restant au service du texte.

La mise en scène de l'œuvre shakespearienne de Giuseppe Verdi par Daniel Benoin, créée à Nice en mai 2022, arrive à Saint-Étienne ; le traitement visuel est original et attirant.

Le nouveau Nabucco genevois est assez peu original scéniquement mais sa réussite musicale lui vaut de remporter un très grand succès public.

Le metteur en scène réalise un coup de maître, parfaitement suivi par une distribution excellente et la direction musicale d'Aziz Shokhakimov, qui fait briller de mille feux la partition de Rimski-Korsakov.

La mise en scène de Claus Guth laisse encore une fois sceptique voire irrite, tandis que la direction musicale de Michele Mariotti déçoit. Aylin Pérez compose en revanche une Mimi touchante.

Si la nouvelle production signée Dominique Pitoiset produit un résultat mitigé quant à la mise en scène, la distribution se révèle de haute qualité.

Avec Futur proche, le chorégraphe belge Jan Martens propose une œuvre conceptuelle dont le postulat écologique semble un prétexte bien lointain, voire indéchiffrable.

Les Ailes du désir, ballet composé en 2021 par Bruno Bouché pour le Ballet de l’Opéra national du Rhin, s'avère malheureusement d’une grande platitude, parodiant les scènes du film sans en rendre l’esprit.

Belle réussite au niveau scénique de la nouvelle production cinéaste de Philippe Grandieux à Opera Ballet Vlaanderen.

La mise en scène forte de Krzysztof Warlikowski, l'excellence de la distribution et de la direction musicale font de cette nouvelle production un des temps forts de la saison de la Grande Boutique.

Grand succès de l'année 2019, l'opéra de Francesco Filidei et Joël Pommerat est de retour salle Favart avec la même réussite, tant sur scène que dans la fosse.

Malgré l'absence du très attendu Jonas Kaufmann dans le rôle-titre, la production monégasque bénéficie d'une distribution de qualité, d'une direction musicale remarquable et d'une mise en scène efficace.

Si les oreilles ressortent absolument comblées de la production de l'Opéra Royal de Wallonie-Liège, la performance des danseurs, aussi appréciable soit-elle, paraît déconnectée de l'œuvre de Bellini.

C'est peut-être l'événement de la saison à l'Opéra de Paris : dans le chef-d'œuvre de Britten, la metteuse en scène britannique fait des débuts remarqués dans la Grande Boutique.

La mise en scène très cinématographique de Cyril Teste fait mouche et la distribution est à la hauteur du défi que représente l'unique opéra de Beethoven.

Après sa présentation au Festival d'Aix-en-Provence l'été dernier, la mise en scène de Tobias Kratzer fait ses débuts sur la scène lyonnaise, avec la même réussite.

Si la direction de Gustavo Dudamel et la mise en scène de Peter Sellars rendent justice au chef-d'œuvre wagnérien, la distribution inégale suffit à ternir le tableau.

Si le dispositif semi-scénique d'Annabel Arden convainc à moitié, la direction musicale et la distribution (avec Sunyoung Seo dans le rôle-titre) valent le détour.

Malgré une belle interprétation entre ombre et lumière, la production dirigée par Christophe Rousset pâtit d'un manque certain de prise de risques, tant du côté des voix que de la mise en espace.

Le metteur en scène flirte avec un discours moralisateur peu subtil mais s'en tire en proposant une belle satire ; le plateau vocal n'est en revanche pas à la hauteur des grandes soirées du Festival.