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L'Ensemble baroque de Toulouse terminait trois jours de festival au cœur du cloître des Jacobins de Toulouse sur une note ouverte. 

Le Théâtre du Capitole accueillait Christophe Rousset et sa troupe pour l’Orphée et Eurydice de Gluck, avec un remarquable Frédéric Antoun dans le rôle d'Orphée.

Pour ouvrir sa saison 2018, l’Opéra Comique, fidèle à ses missions, propose Et in Arcadia Ego, un opéra contemporain construit autour de musiques de Jean-Philippe Rameau.

Vendredi dernier, l’Orchestre Philharmonique de Radio France nous donnait à entendre un audacieux portrait des temps contemporains, entre souffrance, galanterie et chant de vie.  

Combinant humour, étrangeté et références aux grands compositeurs du passé, Pinocchio s’adresse à tous, enfants comme adultes, et offre de nombreux niveaux de lecture.

Tandis que la canicule embrasait Montréal dimanche dernier, la Maison symphonique offrait à ses visiteurs des rafraîchissements propres à les griser. 

Il est dommage que les micros de Radio France ne soient pas restés à la Roque-d'Anthéron pour capter, et diffuser sur France Musique, le concert donné, comme chaque année le 15 août, dans le parc de Florans, par les ensembles en résidence.

Le programme, 100% Bach, prévu à l’ouverture, fait ainsi à la fois vibrer les tuyaux de l’impressionnante réplique de l’orgue d’Arnstadt et résonner, entre prélude et fugue, les vocalises des cantates dans l’église de Pontaumur.

À la veille du cinquantième jour du temps pascal, le Festival « Passe ton Bach d’abord » offrait, pour sa dixième édition, une ambitieuse Passion selon Saint Matthieu par l’éternel kapellmeister. 

Malgré son évident intérêt musical, La Calisto a jusqu’ici attiré l’attention des metteurs en scène avant tout pour les jeux sur les registres et le(s) genre(s) que le livret de Giovanni Faustini, basé sur les Métamorphoses, laissait entrevoir.

Cette nouvelle production de l'atelier lyrique de Toucoing dirigée par Jean-Claude Malgoire bénéficie d'une belle distribution mais manque parfois d'équilibre et d'acuité pour interpréter cette oeuvre.

Cette version concert n’empêche pas les chanteurs de se livrer à une véritable interprétation de leur personnage sous la houlette nette et nerveuse de Jean-Christophe Spinosi. 

Cette Flûte Enchantée, qui joue avec intelligence sur les contrastes et la complexité des personnages, est servie par un plateau de jeunes et talentueux interprètes.

Fabio Biondi et son Europa Galante ont fait vibrer le Victoria Hall d’un air suave et chaud, rassemblant une bien belle équipe, très homogène, à la rencontre du répertoire baroque italien, avec les Quatre saisons couronnant ce voyage ensoleillé. 

Insolent et haut en couleur, le King Arthur de Purcell revisité par Shirley, Dino et Hervé Niquet fait son come back à l’Opéra Royal de Versailles.

Judith, Madeleine et Cécile : sacrées histoires ! Charpentier charme la Chapelle de la Trinité à Lyon

Une tragédie magnifiquement interprétée qui oppose amour et devoir dans un dilemme typiquement cornélien.

Le Festival d’Ambronay à l’Auditorium de Lyon montre par les chemins de la musique la réalité saisissante des migrations, celles du XIVe siècle comme celles d’aujourd’hui, en compagnie de Jordi Savall et l’ensemble Hespèrion XXI.

C’est avec enthousiasme que nous avons accueilli l’initiative de la Fondation Arte Musica et de l’Orchestre Symphonique de Montréal de présenter le Quatuor à cordes n° 2 et le Sextuor à cordes Souvenir de Florence de Tchaïkovski, avec Richard Roberts au premier violon menant l’ensemble formé pour l'occasion.

Des réfugiés anonymes rejetés sur la plage d’un luxueux complexe hôtelier ; ainsi l’enfer surgit-il à l’improviste aux portes du paradis terrestre. Un langage coloré qui masque tout sauf les vulgarités de la bourgeoisie autoproclamée : c’est loin d’être le seul contraste sur lequel surfe Bosch beach.

C’est en 2002 que Philippe Jaroussky vient chanter pour la première fois au Festival de Froville : il n’a alors que 24 ans et sa carrière débute. Ce n’est plus le même Philippe Jaroussky que l’on retrouve à Froville en 2016, dont la maturité et la maîtrise vocale se sont affirmées durant ces années.

Ce Quartet chorégraphié semble consigner les souvenirs d'enfance de George Balanchine.

Belle idée que de commencer, avant l’entracte et le très attendu Stabat Mater de Pergolèse, par proposer à un auditoire agité un panorama de la musique baroque napolitaine.

Pour ce rare objet musical qu'est Don Quichotte chez la Duchesse de Bodin de Boismortier, Hervé Niquet retrouvait à Versailles ses complices déjantés Shirley et Dino après un King Arthur mémorable. Encore une fois le chef d'orchestre s'est lâché dans l'humour décalé, mais la musique et le chant, servis par des chanteurs/acteurs au diapason, ne sont jamais sacrifiés. 

Cette production nous livre une mise en scène sobre et classique qui pêche cependant par la quasi absence de direction d’acteurs et la faiblesse vocale des principaux chanteurs.

Le 10 mai 2016, l’Ensemble Correspondances dirigé par Sébastien Daucé donnait à la Chapelle Royale de Versailles un concert consacré à la sombre et sublime musique de Michel-Richard de Lalande, avec Sophie Karthäuser en soliste. Bouleversant.

Chatoyantes variations sur un octuor à l’Auditorium de Lyon, entre Purcell et Villa-Lobos.

Ce qui permet, avant tout, à Didon et Énée de survivre à la forme concert, c’est la fascination que peut exercer sur le public la richesse et la qualité de l’œuvre, unique opéra à proprement parler de Purcell, premier véritable opéra anglais, et synthèse européenne de ce genre en plein développement baroque.

Avec Work/Travail/Arbeid, Anne Teresa de Keersmaeker et la compagnie Rosas transposent Vortex Temporum, chorégraphie composée en 2013 pour la scène, en une exposition chorégraphique dans l’enceinte du Centre Pompidou.

« More corn than gold », ironisait Irving Kolodin, à propos du compositeur viennois alors très en vue à Hollywood, mais tenu pour moins sérieux par la Neue Musik. La postérité n’aura donné que partiellement tort à ce critique à la dent dure, en n’exhumant que rarement l’œuvre de Korngold après la seconde guerre mondiale. 

Le 5 janvier 2016, Pierre Boulez est mort, à l’âge de 90 ans. Trois semaines après, la Philharmonie de Paris lui consacrait une soirée hommage, conçue avec l’Ensemble Intercontemporain, l’IRCAM (tous deux fondés par Pierre Boulez),  l’Orchestre de Paris, et le Conservatoire de Paris.

Le Triomphe resplendissant du Siècle d’Or espagnol avec Raquel Andueza et l’Ensemble La Galanía à la Chapelle de la Trinité

Jeudi 10 décembre 2015, Christophe Rousset et ses Talens Lyriques secondés du choeur de chambre de Namur interprétaient Armide, le plus apprécié des opéras de Lully. Au milieu d'une distribution globalement satisfaisante, une étoile a brillé de tous ses feux : Marie-Adeline Henry, incarnation éblouissante d'Armide.

Répertoire on ne peut plus convenu, petits paraphes obséquieux : difficile de se rendre au concert sans aprioris, dès lors qu'il est question d'aller écouter Hélène Grimaud. Mais le verdict tombe sans tarder : une lecture pleine de fraîcheur de la Symphonie n° 60 de Haydn, par l'Orchestre de Chambre de la Radio Bavaroise, éclipse les deux concertos, pour le moins décevants.

C’est à un véritable voyage dans le temps qu’ont pris part les auditeurs du Ballet Royal de la Nuit, donné dans une superbe version de concert à l’Opéra Royal de Versailles par l’Ensemble Correspondances, sous la direction de Sébastien Daucé, spécialiste de la musique française du XVIIe siècle.

Dimanche 13 septembre 2015, pour clore le premier week-end du festival d'Ambronay, l'Ensemble Correspondances de Sébastien Daucé a interprété quelques grands motets d’Henry Du Mont. Un concert fascinant, comme on s'y attendait !

Force est de constater que le millésime 2015 de ce grand cru opératique créé en 1999 est particulièrement réussi. À déguster sans modération !

Un ambitieux programme Haendel dirigé par Léo Warynski clôture les Musicales de Rouen-Vallée de Seine à l’abbaye de Saint-Martin-de-Boscherville

Une interprétation sensible qui fit de cette soirée une façon de transcender l’inhumanité de l’esclavage.

Le jeudi 4 juin, l'ensemble La Nuova Musica de David Bates interprétait l’un des plus grands oratorios de Haendel, Israël en Egypte (1739). Une restitution décapante, pleine d’énergie et d’ardeur ! 

En ce temps de Pâques, le Messie de Haendel trouve toute sa place dans la Chapelle de la Trinité de Lyon. Si la réputation du chef Spinosi et de son ensemble Matheus est à présent faite, le choeur de chambre Mélisme[s] relève véritablement la soirée qui, côté orchestre, a toutefois mis un peu de temps pour entrer dans la partition.

Près de trois ans après une mémorable représentation des Indes Galantes, le Théâtre renoue avec le maître du Traité de l'harmonie à travers la tragédie lyrique de Castor et Pollux, créée par l’Académie Royale en 1737.

De nouveau à l’affiche de l’Opéra de Paris, la chorégraphie de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa et Lev Ivanov et sa merveilleuse musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski, nous transportent dans l’univers onirique de l’imaginaire slave.

De Gluck à Massenet, on plonge avec délice dans l’histoire de l’opéra français.

L'un des ensembles les plus importants de musique de chambre célébrait son anniversaire autour d'un repas copieux : trois heures de musique et une chanteuse invitée de marque, Sarah Connolly. De vrais moments de grâce.

Don Quichotte chez la Duchesse, par son côté bouffe, retranscrit parfaitement le Carnaval de 1743 pour lequel il avait été créé, tout en faisant réfléchir en filigrane aux différences entre réalité et illusion.

Tout dans ce spectacle est justesse, cohérence, beauté. Et le pari de Laurent Joyeux est largement gagné, comme en témoignent les longs et chaleureux applaudissements d’un public entièrement conquis.

C’est une mise en scène dont on se souviendra longtemps : Il re pastore, opéra composé par Mozart alors âgé de 19 ans, fait dès les premiers instants référence aux dessins animés des années 1980, à Star Wars et aux mangas japonais.

La qualité est au rendez-vous pour cette nouvelle production de la Chauve-souris de Johann Strauss, avec des musiciens remarquables, une nouvelle adaptation du livret en français et une mise en scène pleine de surprises.

Vivaldi dans la splendeur de la Chapelle de La Trinité et celle de ses interprètes, Philippe Jaroussky et l'ensemble Artaserse : une soirée chatoyante qui réserve bien des surprises.