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L'opéra de Verdi en est à sa troisième nouvelle production en douze ans dans la Grande Boutique, pour un succès – une fois encore – avant tout musical…

Le metteur en scène français transpose avec succès l'action dans l'Angleterre des années 1960, bien suivi par l'ensemble de la distribution, très homogène.

La metteuse en scène allemande Karin Henkel présente le portrait d’une femme instrumentalisée par une société festive où seul l’argent et l’instrumentalisation des femmes règnent en maître.

Accompagnée de l'excellent pianiste Malcolm Martineau, la soprano bulgare a proposé un programme intégralement italien (Puccini-Tosti-Verdi) où sa voix si richement colorée a fait merveille.

Deuxième reprise de cette production signée Krzysztof Warlikowski, qui se distingue par une distribution d’une belle homogénéité et la direction raffinée de Simone Young.

La soprano de 26 ans est la grande révélation de la nouvelle production de l'Opéra national du Rhin dirigée par Christoph Koncz et mise en scène par Amélie Niermeyer.

Bien que cohérente et très lisible, la mise en scène pèche par un propos excessivement radical pour l'œuvre de Verdi ; la distribution sert la partition avec justesse.

Une vision scénique peu convaincante, mais une interprétation musicale galvanisée par la direction de Daniele Rustioni qui dirige ici sa dernière production lyrique en tant que directeur musical de l'Opéra de Lyon.

Si la mise en scène ne convainc toujours pas dans cette production créée en 2016, la direction musicale et le rôle-titre sont autant d'atouts qui magnifient le chef-d'œuvre de Verdi.

Des forces orchestrales et chorales exemplaires, des solistes de premier plan et un chef inspiré : il n'a rien manqué à l'œuvre de Verdi, écoutée dans un silence religieux par une salle captivée.

À la Philharmonie de Paris, le maestro italien a montré sa maîtrise de l'œuvre de Verdi et fait briller les musiciens du National, dans une lecture splendide bien qu'un peu froide.

Sur le vaste plateau du Corum, l'opéra de Verdi bénéficie d'une scénographie efficace, d'une direction musicale subtile et d'un bon duo Yunuet Laguna – Amadi Lagha.

La mise en scène de Thaddeus Strassberger s'efforce d'en mettre plein la vue mais elle ne rend pas justice au drame de Verdi, tandis qu'Irina Lungu déçoit dans le rôle-titre.

La soprano et le ténor ont brillé de mille feux dans un programme qui aurait gagné à davantage de réflexion dans la conception, et malgré un orchestre parfois à la peine.

La modernité de cette production créée en 2019 paraît déjà vieille, au contraire de la voix de Ludovic Tézier, en excellente compagnie avec Nadine Sierra et René Barbera.

Si la direction musicale de Paolo Carignani, l'orchestre et les chœurs impressionnent, l'ensemble de la production est plombé par une mise en scène caricaturale, tandis que la distribution laisse une impression mitigée.

Venus pour une soirée qui compilait divers extraits d'opéras de Verdi, l'orchestre et le chœur de la Scala et leur directeur musical, Riccardo Chailly, ont proposé un beau concert bien que peu théâtral.

Si elle conserve une science des équilibres et de l'accompagnement, la direction de Zubin Mehta ne transmet pas l'urgence du drame de Verdi. Le plateau vocal offre une performance contrastée.

Le baryton français incarne corps, voix et âme le personnage maléfique de l'Otello de Verdi, dans une version de concert mémorable donnée au Grand Théâtre de Provence.

En deux jours, avec des programmes associant pages symphoniques et extraits d'œuvres lyriques, l'orchestre new-yorkais a montré son art et ses singularités au public parisien, 22 ans après sa dernière venue en France.

La mise en scène de l'œuvre shakespearienne de Giuseppe Verdi par Daniel Benoin, créée à Nice en mai 2022, arrive à Saint-Étienne ; le traitement visuel est original et attirant.

Le nouveau Nabucco genevois est assez peu original scéniquement mais sa réussite musicale lui vaut de remporter un très grand succès public.

L’Opéra de Royal de Wallonie-Liège offre une rareté verdienne qu'il serait dommage de ne pas découvrir, même si la mise en scène statique de Sarah Schinasi ne marque pas les esprits.

Denis Podalydès offre une lecture divertissante et accessible de la dernière comédie de Verdi, sans grandes trouvailles toutefois. La direction d'Antonello Allemandi manque singulièrement de couleur et d'inventivité.

À la tête de l'Antwerp Symphony Orchestra et d'un formidable Collegium Vocale Gent, Philippe Herreweghe propose un Requiem de Verdi orageux et passionné malgré un inégal quatuor de solistes.

À la Philharmonie, le chef, l'orchestre, les chœurs et les solistes ont livré une version mémorable du Requiem de Verdi, impressionnante de force et bouleversante de lyrisme.

Donnée la dernière fois au Capitole en 2018, la production du metteur en scène et chorégraphe rencontre à nouveau le succès, avec une nouvelle distribution à la hauteur de l'enjeu.

L'œuvre pleine d'humour de Verdi est bien servie par une mise en scène originale et efficace, un orchestre investi et une distribution de haute tenue.

Malgré la révélation Judit Kutasi dans le rôle d'Azucena, la reprise de la (décevante) mise en scène d'Àlex Ollé à Bastille ne fait pas du Trouvère une production marquante.

Au Clermont Auvergne Opéra, Pierre Thirion-Vallet réussit son pari d'une Traviata qui va à l'essentiel. Erminie Blondel transcende sa Violetta, Matthieu Justine impose Alfredo et Jiwon Song s'affirme en Germont.

Beau succès pour cette reprise de La Force du destin à l’Opéra Bastille, notamment grâce à Anna Pirozzi qui, remplaçant Anna Netrebko, interprète une magnifique Leonora.

Si le dispositif semi-scénique d'Annabel Arden convainc à moitié, la direction musicale et la distribution (avec Sunyoung Seo dans le rôle-titre) valent le détour.

Le baryton apporte une noblesse rare au rôle-titre de l'opéra de Verdi, présenté en conclusion de la saison lyrique à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège.

La soprano fait merveille dans ce rôle-phare du répertoire lyrique, et donne un second souffle à la production créée en 2013 par Jean-Louis Grinda à l'Opéra de Monte-Carlo.

Le Festival de l'Opéra de Lyon, intitulé pour cette édition 2022 « Secrets de famille », s'ouvre avec un Rigoletto de qualité malgré des histoires parallèles qui rendent l'ensemble difficile à suivre.

Dans le rôle-titre, le chanteur mongol Amartuvshin Enkhbat est le premier triomphateur de la soirée, bien secondé par l'orchestre. Malheureusement, la mise en scène sage et illustrative déçoit.

Daniele Gatti propose une lecture étonnante du Requiem de Verdi, à la fois sobre, presque austère parfois, tout en restant profondément émouvante. 

L'opéra méconnu de Verdi bénéficie d'une belle direction musicale, d'une mise en scène parfaitement lisible et d'une distribution convaincante.

Fidèles au Festival Radio France Occitanie Montpellier, la soprano et le chef d'orchestre proposent une soirée d'anthologie en clôture de l'édition 2021.

Falstaff très réussi à l'Archevêché d'Aix-en-Provence, pour notre plus grand plaisir : une véritable leçon de joie dans un monde où, nous dit-on, tout n'est que farce.

L'Opéra national de Lorraine accueille la production foisonnante de Rigoletto mis en scène par Richard Brunel, avec un casting vocal particulièrement brillant et une direction musicale tirée au cordeau.

Le public a réservé un accueil très chaleureux à ce gala lyrique, témoignant de la qualité du concert mais aussi de l'appétence des spectateurs pour le récital vocal.

Après de longs mois de fermeture, l'Opéra de Saint-Étienne accueille à nouveau son public pour un Otello servi par une belle distribution, où se distingue la Desdemona de Gabrielle Philiponet.

À Toulouse, le Théâtre du Capitole accueille à nouveau du public (non sans quelques aménagements) depuis le 23 mai, avec une belle Force du destin de concert, emmenée par Catherine Hunold.

Dès le premier lied, on retrouve ce timbre de velours sombre et de palissandre, si habile à peindre le clair-obscur de l’âme humaine.

Menée par le trio Tézier-Kaufmann-Radvanovsky, une exécution musicale superbe confère à l'œuvre de Verdi toute l'émotion incandescente dont la prive singulièrement la mise en scène, signée Lotte de Beer.

Réunis pour une soirée de gala exceptionnelle, les adhérents de l’association UNISSON ont proposé, d’une seule voix, un concert mettant en avant des œuvres lyriques d’une grande diversité. 

Gageure tenue : l'Opéra de Bordeaux est l'un des premiers en France à rouvrir ses portes avec un spectacle mis en scène, en l'occurrence une Traviata portée par un plateau somptueux. Prise de rôle pour Rachel Willis-Sørensen.

À l'Opéra Royal de Wallonie, la production de la version française de l'œuvre cherche avant tout la fidélité au spectacle original. Triomphe pour Lionel Lhote, formidable dans le rôle du marquis de Posa. 

Outre le plaisir d'une œuvre rarement donnée, la soirée du Théâtre des Champs-Élysées a permis de couronner l'art de Roberto Tagliavini et de consacrer Amartuvshin Enkbat comme l'un des meilleurs barytons actuels.