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Le Theater Basel propose la Tétralogie à la façon d'un « festival scénique » digne du projet original de Richard Wagner. Retour sur les deux premiers épisodes d'une série qui est déjà une franche réussite.

Pleinement respectueuse de l’esthétique de l’époque de la création de l’œuvre, la nouvelle production signée Michel Fau remporte un beau succès à Toulouse, avec une distribution, un orchestre et un chœur excellents.

Peu après Mikhaïl Pletnev et Alexander Malofeev, Nikolaï Lugansky est venu compléter le panorama de l'école russe du piano et montrer qu'il en était le patron, au fil d'un récital une nouvelle fois époustouflant.

Le pianiste étatsunien a livré un Concerto pour piano n° 4 de Beethoven sobre et concentré, avant que la cheffe ne déchaîne les forces de l'Orchestre de Paris dans Wagner.

Au Printemps des Arts de Monte-Carlo, Jukka-Pekka Saraste conduit les troupes de l'Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dans une déambulation guidée de la Huitième de Bruckner.

Après deux premiers volets signés Castellucci, Pierre Audi conclut la série dans la lignée de son Siegfried avec un opus simple et cohérent, magnifié par de superbes lumières et par la direction musicale d'Alain Altinoglu.

Très attendue depuis son annulation pour cause de Covid-19, la Tétralogie selon Calixto Bieito déçoit grandement pour son premier épisode, et ni la fosse ni la distribution vocale ne compensent cet échec.

Tout au long d'un programme original en forme de florilège de courtes pièces, le pianiste allemand a montré l’étendue de sa technique remarquable sans que cela tourne à la démonstration inutile.

Pour son premier concert en tant que directeur musical de l'Orchestre National du Capitole de Toulouse, le chef finlandais a fait forte impression, enchaînant prélude de Tristan et symphonie de Mahler avec la même inspiration.

Après les deux premiers volets du Ring mis en scène par Romeo Castellucci, Pierre Audi prend le relais. La distribution est au rendez-vous, sous la baguette toujours formidable d'Alain Altinoglu.

Dernier opus de la Tétralogie, le Crépuscule des dieux s'avère plutôt convaincant scéniquement. Vocalement, les chanteurs rendent justice à la musique de Wagner, malgré des signes de fatigue.

La mise en scène du troisième volet de la Tétralogie déçoit cette fois-ci franchement, malgré de splendides décors. Musicalement cependant, il est difficile de rêver mieux !

Malgré la joie de retrouver Jonas Kaufmann en forme dans le rôle de Tristan, la soirée wagnérienne a globalement manqué d'inspiration.

Dans ce deuxième épisode de la Tétralogie, le plateau s'épanouit tandis que la mise en scène, toujours efficace, montre peu à peu ses limites.

Pour ce premier tableau du Ring, Valentin Schwarz avance une vision parfois comique mais toujours cohérente de L'Or du Rhin. Musicalement, Ólafur Sigurdarson se distingue dans le rôle d'Alberich.

La production est de retour à Bayreuth, avec les avantages et les inconvénients de son dispositif de réalité augmentée, et surtout une interprétation musicale de très haut vol.

Le directeur artistique du festival alsacien a convié « son » orchestre bruxellois pour un concert d'ouverture exalté et exaltant, avec le baryton français en invité d'honneur dans Mahler.

À la tête d'un Orchestre philharmonique de Rotterdam d'une cohésion irréprochable et aux côtés d'une distribution de grande qualité, le chef québécois a proposé une très belle version de concert du deuxième volet du Ring.

Dans un programme Wagner-Strauss, la phalange de la Grande Boutique et le chef italien ont été aussi héroïques et virtuoses qu'émouvants.

Si Tarmo Peltokoski déçoit dans la grande fresque tirée du Ring de Wagner malgré un Philhar' en forme, Patricia Kopatchinskaja éblouit dans une œuvre difficile, le Concerto pour violon de Schönberg.

Après le triomphe de ses récitals consacrés à Rachmaninov l'an passé, le pianiste russe triomphe à nouveau avenue Montaigne dans un programme qui s'aventure jusque chez Wagner.

Pour la première fois invitée à diriger la phalange toulousaine, Nathalie Stutzmann laisse une impression mitigée, très positive dans la Troisième Symphonie de Brahms mais moins convaincante dans le reste du programme. 

Retour sur le deuxième volet de la Tétralogie bruxelloise, dans une mise en scène d'abord déconcertante puis superbe mais toujours prenante, rehaussée par l'interprétation musicale inspirée d'Alain Altinoglu. 

Même si certains procédés du metteur en scène italien restent incompréhensibles voire agacent, force est de constater que ses débuts dans la Tétralogie bruxelloise sont une réussite.

Si la mise en scène complexe et confuse de Kirill Serebrennikov ne sert pas le drame wagnérien, la direction d'Alexander Soddy et la performance de la distribution, de l'orchestre et des chœurs rehaussent la production.

Le jeune chef ouzbek a programmé le redoutable « digest » réalisé par Lorin Maazel à partir des quatre opéras formant Der Ring des Nibelungen de Wagner. L'occasion pour l'orchestre de se couvrir de gloire.

Le premier volet de la Tétralogie par le Saarländisches Staatsorchester (dirigé par Sébastien Rouland) n'a pas pleinement convaincu, malgré l'excellent Werner Van Mechelen dans le rôle d'Alberich.

Belle réussite au niveau scénique de la nouvelle production cinéaste de Philippe Grandieux à Opera Ballet Vlaanderen.

Quinze ans après le succès de la mise en scène de Nicolas Joël, Tristan et Isolde revient au Théâtre du Capitole avec un plateau renouvelé mais non moins déjà connaisseur de Wagner...

La mise en scène riche en hémoglobine de Michael Thalheimer est en partie compensée par une distribution globalement convaincante, Tareq Nazmi en tête dans le rôle-marathon de Gurnemanz.

Si la direction de Gustavo Dudamel et la mise en scène de Peter Sellars rendent justice au chef-d'œuvre wagnérien, la distribution inégale suffit à ternir le tableau.

Le pianiste transforme en joyau le mal-aimé Concerto n° 2 de Tchaïkovski. L'Orchestre de Paris a rendu en seconde partie un bel hommage à Philippe Aïche, son violon solo décédé à l'automne 2022.

Le metteur en scène franco-allemand transpose l'ouvrage wagnérien dans un univers à la croisée de Mad Max et Star Wars. Johanni van Oostrum se distingue dans le rôle d'Elisabeth.

Véritable Fête de la musique avant l'heure, le concert du London Symphony Orchestra a mis à l'honneur la faculté de la formation britannique à se transformer en ensemble de chambristes de premier ordre.

Avec l'Orchestre philharmonique de Rotterdam, Termo Peltokoski s'attaque à Wagner et Sibelius pour un résultat mitigé, trouvant davantage de cohérence dans Rachmaninov aux côtés de Yuja Wang.

Après Lohengrin et Tristan, Alain Altinoglu poursuit sa belle série wagnérienne avec une formidable version de concert de Parsifal à Bozar. Shenyang est la révélation de la soirée dans le rôle de Klingsor.

Raphaël Pichon et son chœur voyagent dans 800 ans d'histoire de la musique avec une aisance et une justesse admirables.

 L'Orchestre de l'Opéra de Paris, à la sonorité si pure et lumineuse, accompagne Ekaterina Gubanova dans Wagner et nous fait découvrir l'harmonica de verre dans une œuvre de Jörg Widmann.

Mêlé à des jeunes musiciens des conservatoires des environs, l'Orchestre national de Cannes a livré une interprétation énergique et expressive des œuvres de Wagner, Ravel et Smetana.

Mis en scène par Kirsten Harms, Tannhäuser s'avère inégal. Se distinguent Ante Jerkunica (en Landgrave royal) et Camilla Nylund, formidable dans sa double interprétation de Venus/Elisabeth.

Malgré les circonstances et un orchestre en effectif réduit, l'opéra de Wagner bénéficie d'une distribution de qualité dans laquelle Sophie Koch se distingue en Sieglinde.

Si la mise en scène de Willy Decker accuse son âge dans une production inégale, l'œuvre de Wagner bénéficie de l'incarnation parfaite de Ricarda Merbeth et de la direction inspirée d'Hannu Lintu.

C'est un vrai banquet du Walhalla wagnérien qui a été proposé : extraits des Maîtres chanteurs, de Tristan... et de La Walkyrie, avec le trio Stuart Skelton – Jennifer Holloway – Mika Kares.

Le fils prodigue est de retour à la tête de l'Orchestre du Festival de Bayreuth pour deux superbes soirées dans la salle dorée de l'Opéra National de Lettonie.

L'opéra de Wagner fait l'objet d'une interprétation d'anthologie au Festival d'Aix-en-Provence... à écouter, seulement.

A l'Opéra Bastille, Philippe Jordan fait des adieux d'anthologie, dans une Faust-Symphonie fougueuse et un Parsifal céleste – aux côtés de René Pape, Andreas Schager, Peter Mattei et Ève-Maud Hubeaux.

Malgré une grande Camilla Nylund dans les Quatre derniers lieder de Strauss, le concert de l'Orchestre National de France dans la basilique laisse sur sa faim.

L'Opéra du Rhin renoue avec les récitals, en invitant Matthias Goerne et Alexander Schmalcz à Strasbourg dans un programme post-romantique.

Pour son grand retour dans la capitale après plusieurs années d'absence, le célèbre pianiste chinois excelle dans le Concerto n° 2 de Beethoven malgré quelques exagérations.

Le célèbre opéra de Wagner était très attendu au Théâtre du Capitole, dans une production nouvelle et locale, menée par le metteur en scène toulousain Aurélien Bory et la baguette de Frank Beermann.