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Fruit d’une série de trois résidences locales et de la collaboration entre les compagnies À bout de souffle et Avant l’incendie, cette relecture de L'Orfeo de Monteverdi est indéniablement vivante. 

Une mise en scène ingénieuse et subtile signée Denis Podalydès du « théâtre total » de cette version originale de Faust, avec une distribution emmenée par un Jérôme Boutillier irrésistible.

Avec son directeur musical Joshua Weilerstein, la formation lilloise a livré un programme poignant qui associait Un survivant de Varsovie de Schönberg et la Symphonie n° 13 « Babi Yar » de Chostakovitch.

À la fois comédiennes, clowns, jongleuses, mimes et musiciennes, la soprano Jeanne Crousaud et la percussionniste Hélène Colombotti s'investissent avec plaisir dans cet ovni spectaculaire parfois quelque peu décousu.

Grâce à une mise en scène remarquable et une performance d'acteur époustouflante (Bertrand de Roffignac), l'œuvre atypique d'Ibsen et Grieg remporte un triomphe mérité.

Présentée pour la première fois en vrai après une diffusion en streaming pendant le Covid-19, la production menée par la compagnie Peeping Tom et Le Concert d'Astrée s'enlise dans un surplus d'effets et d'ajouts.

La mise en scène par Laurent Pelly vient réparer un manque : le chef-d’œuvre onirique et féérique de Britten n'avait encore jamais été donné dans l’opéra de la capitale vaudoise.

Imaginé par le réalisateur Bertrand Bonello, le spectacle mêle musique, théâtre, danse, projections visuelles et témoignages, offrant un voyage sensoriel et intellectuel profondément émouvant.

Avec la résurrection annoncée de la partition d'origine de la fameuse pièce d'Alfred Jarry, l'affiche était alléchante... Las, la musique est en réalité réduite à bien peu de substance.

Du Bolero de Ravel à Bohemian Rhapsody de Queen en passant par un quizz sur les légumes, Marion Motin fait feu de tout bois et nous immerge dans un spectacle coloré inoubliable.

La mise en scène de l'ex-directeur du Komische Oper de Berlin s'appuie sur une foule multicolore qui ne suffit pas à transcender les limites de l'opéra-bouffe d'Offenbach.

Le chef et le metteur en scène reconstituent librement l'opéra de Jean-Philippe Rameau daté de 1733, sur un livret de Voltaire, dont la partition est perdue. Une proposition aussi puissante que pertinente.

Donnée dans une adaptation française qui la prive de sa truculence, l'opérette de Johann Strauss fils laisse une impression mitigée sur tous les plans, de la distribution à la mise en scène.

Ironie du sort, un an après sa démission de l'Opéra de Paris, le chef vénézuélien est de retour à Paris pour un opéra mis en scène... à la Philharmonie ! Pour un résultat mitigé.

Le metteur en scène suisse frappe très fort en se livrant comme rarement sur ses craintes géopolitiques, dans une production qui fait de l'œuvre de Monteverdi un fascinant manifeste d’ascétisme, d’austérité, d’aridité.

Le pianiste et le comédien ont su tisser un lien puissant entre musique (intégrale des Harmonies poétiques et religieuses de Liszt) et littérature (les vers de Lamartine, Hugo, Corneille).

Proposé en création française, l'ouvrage aussi prenant que bien interprété dresse le portrait d'une société rongée par les conflits de pouvoir et la soumission aveugle à un leader charismatique.

L'œuvre d'Offenbach revient salle Favart et y prend une éclatante revanche : si Fantasio avait été plus ou moins boudé par le public de 1872, celui de 2023 lui fait un triomphe !

L'opéra de Mozart remporte un beau succès en version de concert sous la direction énergique de Julien Chauvin, avec un texte adapté de manière convaincante par Ivan Alexandre.

Dans un style audacieux et éclectique, la transposition sur la scène de l'Opéra de Nice du docu-fiction de Tony Palmer et Frank Zappa produit un spectacle insolite et réjouissant.

Après quatre décennies d'absence des scènes lyriques françaises, l'œuvre de Lecocq revient à l'Opéra-Comique, sous la direction d'Hervé Niquet et dans une mise en scène de Richard Brunel.

Dans l'église de La Côte-Saint-André, les concerts pianistiques se succèdent et ne se ressemblent pas tant que cela... Retour sur le récital de Benjamin Grosvenor et le monologue théâtral proposé par Céline Dupas-Hutin.

Retour sur le passionnant programme de ce concert-lecture donné par le comédien (et chanteur) en compagnie du pianiste Bruno Rigutto.

La mise en scène éminemment poétique de Christoph Marthaler et la direction musicale hautement inspirée de Stefano Montanari magnifient le chef-d'œuvre de Gluck.

Emeline Bayart signe une mise en scène astucieuse et incarne à merveille son personnage mais le texte de Sacha Guitry paraît désormais faiblard, comme la musique de Reynaldo Hahn.

Grand succès de l'année 2019, l'opéra de Francesco Filidei et Joël Pommerat est de retour salle Favart avec la même réussite, tant sur scène que dans la fosse.

La mise en scène de Martin Kušej accentue le caractère sombre du célèbre opéra de Bizet, dans lequel le duo de chanteurs français se distingue.

Le dernier opéra du compositeur liégeois est une perle qui associe irrévérence et subtilité, bien défendue par la mise en scène de Richard Brunel et l'ensemble des interprètes.

Dans cette production bâloise, l'expérience théâtrale et la composition des personnages sont tellement réussies que les limites de la distribution et de la direction musicale importent peu.

La création mondiale d'Until the Lions de Thierry Pécou à l'Opéra national du Rhin bénéficie d'une belle distribution et de la direction attentive de Marie Jacquot, mais ne convainc pas entièrement.

La légende brahmsienne de Die schöne Magelone se déploie de manière inégale mais néanmoins élégante grâce au chant de Stéphane Degout et Marielou Jacquard et à la prose de Roger Germser.

Entre théâtre, parties symphoniques et chantées, la pièce de Henrik Ibsen et la musique d'Edvard Grieg proposent un mélange de réalité et de rêve produit par une imagination débordante dans la mise en scène d'Angélique Clairand.

Avec une version noire et dépouillée de West Side Story, Barrie Kosky et Otto Pichler révèlent l'essence et les potentialités d'une œuvre trop peu explorée jusqu'à présent.

Cette création-hommage à la Callas reprend les arias les plus célèbres de la chanteuse, habilement tissés entre eux par la musique de Marko Nikodijević et la présence de Marina Abramović.

Le remarquable ensemble vocal et instrumental dirigé par Lionel Meunier a charmé le public, éclairant avec autant de justesse que d’enthousiasme les nombreuses facettes du semi-opéra de Henry Purcell.

Le Festival de l'Opéra de Lyon, intitulé pour cette édition 2022 « Secrets de famille », s'ouvre avec un Rigoletto de qualité malgré des histoires parallèles qui rendent l'ensemble difficile à suivre.

Pour sa production lyrique annuelle, le CNSMDP propose La Chauve-Souris de Strauss : une production réussie qui réserve de belles surprises, tant au niveau de la distribution que de la mise en scène.

Pour sa première mise en scène lyrique en cette période de fêtes, Pierre Rigal livre une production inaboutie du singspiel de Mozart, heureusement rehaussée par un plateau vocal convaincant.

L'Operafest de Lisbonne propose une nouvelle production du trop rare Médium de Menotti, montée avec beaucoup de soin et servie par une impeccable distribution. 

Après le cycle de mélodies berlioziennes, Gardiner et son Orchestre Révolutionnaire et Romantique ont proposé un Songe d’une nuit d’été particulièrement incarné, sous la brise fraîche de La Côte-Saint-André.

La nouvelle création de Kaija Saariaho est une grande œuvre musicale mal servie cependant par une mise en scène façon Netflix de Simon Stone.

Donné en création mondiale au Palais Garnier, l'opéra de Marc-André Dalbavie d'après la pièce de Paul Claudel est une expérience spectaculaire hors du commun, portée par une excellente distribution.

Dans une production toulousaine de 2001, l’opéra de Donizetti revient sur les planches du Théâtre du Capitole et marque essentiellement par la belle composition du duo Paolo Fanale – Vannina Santoni.

L'Opéra de Toulon fait revivre l'excellente mise en scène de l'œuvre de Rossini, avec une distribution globalement enthousiasmante.

Le chorégraphe congolais propose une lecture dansée et chantée du texte Congo de l’écrivain et essayiste Eric Vuillard, qui nous plonge dans le récit déchirant des premières heures de la colonisation du pays éponyme. 

Castellucci s'approprie le mystère musical de Honegger et Claudel dans un spectacle stupéfiant, servi par la fabuleuse comédienne Audrey Bonnet. 

Le Club musical de Québec a offert une exaltante ouverture de saison avec un récital Baudelaire mettant en vedette la contralto chérie des Québécois Marie-Nicole Lemieux et le comédien chevronné Raymond Cloutier. 

Deux clans se sont opposés à l'occasion des dix ans du Centre de musique romantique française, sur la scène du Théâtre des Champs-Élysées. Retour sur un gala haut en couleur.

Servi par un beau plateau lyrique, l'exhumation de Maître Péronilla au TCE a su rendre justice à cet opéra bouffe oublié, constituant une digne ouverture de ce « mois Offenbach » !