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La mise en scène de Bruno Ravella comme la direction musicale de Laurent Campellone et la distribution ne parviennent à saisir que de manière intermittent le ton singulier de l'ouvrage de Massenet.

Créé cet été pour commémorer le 150e anniversaire de la naissance de Ravel et pour la première fois mis en scène, l'opéra de Lazkano est surtout réussi sur le plan musical.

La prise de rôle de Léa Desandre fait l’événement, tandis que la direction de Thomas Dunford marque une belle étape dans sa carrière de chef, avec un ensemble Jupiter aux effectifs renforcés.

La version proposée salle Favart revient aux intentions initiales d'Offenbach mais le texte parlé s'avère peu convaincant. Musicalement, Michael Spyres, souvent magistral, incarne un Hoffmann plein d'humanité.

Par sa somptueuse beauté plastique intemporelle et raffinée, la scénographie contribue puissamment à la magie d'une partition défendue par deux interprètes de premier plan (Rachel Willis-Sørensen et Tassis Christoyannis).

L'œuvre d'Honegger a fait son âge, malgré l'investissement d'une belle distribution (le Chœur de Radio France, Les Apaches, Lambert Wilson...) et l'ajout d'une création intelligente et sensible d'Othman Louati.

Dans le rôle de Hunding, Stephen Milling a fait forte impression lors d'un premier acte de La Walkyrie qui a donné envie d'en entendre davantage...

L'opéra de Verdi en est à sa troisième nouvelle production en douze ans dans la Grande Boutique, pour un succès – une fois encore – avant tout musical…

Le metteur en scène français transpose avec succès l'action dans l'Angleterre des années 1960, bien suivi par l'ensemble de la distribution, très homogène.

La mise en scène de Michael Thalheimer, la direction musicale de Mark Elder, le décor, les lumières, la distribution : tout concourt ici à produire une soirée prodigieuse.

Après une répétition ouverte au public, l'ensemble dirigé par Leonardo García-Alarcón a magnifiquement fêté ses 20 ans avec une belle interprétation d'Acis et Galatée de Haendel.

En résidence au festival depuis huit ans, l'ensemble espagnol a montré l'étendue de ses qualités dans un passionnant programme qui associait la musique de Palestrina à celle de son élève Tomás Luis de Victoria.

Dans Les Quatre Saisons comme dans Mozart, le violoniste-chef du Concert de la Loge montre sa capacité à donner toute leur éloquence et leur souffle vital à des partitions (trop) souvent entendues.

Marc Minkowski a dirigé une version mémorable de l'ouvrage de Bizet, avec des Musiciens du Louvre au diapason et un quatuor de chanteurs de haut vol.

Une grande théâtralité transpire de l'interprétation des Arts Florissants dirigés par William Christie et rend l’histoire aussi véridique qu’un film.

Dans des lieder de Gustav Mahler et Richard Strauss, les deux chanteurs se sont montrés complices, quitte à faire disparaître la part de tristesse et de mélancolie propre à cet univers poétique.

Le rare opéra de Charpentier bénéficie de l'incarnation proche de l'idéal d'Elsa Dreisig dans le rôle-titre, dans une mise en scène de Christof Loy qui joue habilement avec l'intrigue de cet ouvrage à la Zola.

L'adaptation de l'opéra de Britten par Ted Huffman et Oliver Leith est un bijou musical et théâtral, porté par une équipe d'artistes exceptionnels.

La mise en scène de Jetske Mijnssen déçoit, au contraire de la réalisation musicale proposée par une belle distribution réunie sous la direction intelligente de Sébastien Daucé.

Dans le Concerto pour clarinette de Mozart, le supersoliste de l'Orchestre National de France propose une interprétation confondante de beauté, qui fait presque oublier le reste du programme.

La mise en scène de Robert Icke est une cruelle déception, pas compensée par les qualités de la distribution et de la direction musicale de Simon Rattle.

Une mise en scène ingénieuse et subtile signée Denis Podalydès du « théâtre total » de cette version originale de Faust, avec une distribution emmenée par un Jérôme Boutillier irrésistible.

La metteuse en scène allemande Karin Henkel présente le portrait d’une femme instrumentalisée par une société festive où seul l’argent et l’instrumentalisation des femmes règnent en maître.

Sur des œuvres de Schubert et Stravinsky interprétées en live, la troupe australienne Circa incarne une humanité en souffrance mais solidaire dans un spectacle plein de beauté et très actuel.

Le metteur en scène imagine une mise en abyme qui montre ses limites. Sur le plan musical c'est en revanche une réussite, de Nathalie Stutzmann à la baguette à Stéphanie d'Oustrac dans le rôle-titre.

Le Theater Basel propose la Tétralogie à la façon d'un « festival scénique » digne du projet original de Richard Wagner. Retour sur les deux premiers épisodes d'une série qui est déjà une franche réussite.

Le metteur en scène ancre l'œuvre dans un contexte historique fort, au début de la guerre civile espagnole. Pour une expérience spectaculaire plus que convaincante, parfaitement incarnée par une distribution excellente.

La patte du metteur en scène est bien visible dans cette production vivante, physique bien qu'en définitive très consensuelle. La distribution joue parfaitement le jeu, les premiers comme les seconds rôles.

Le metteur en scène polonais est à la tête d'une production de l'opéra de Strauss qui fera date, avec une distribution de rêve (dont Véronique Gens en Maréchale) et un orchestre au diapason.

Pleinement respectueuse de l’esthétique de l’époque de la création de l’œuvre, la nouvelle production signée Michel Fau remporte un beau succès à Toulouse, avec une distribution, un orchestre et un chœur excellents.

Sous la direction de Laurence Equilbey, l'oratorio Le Paradis et la Péri fait l'objet d'une démarche singulière, avec mise en scène et vidéo. Malheureusement, la musique de Schumann en sort desservie.

Le metteur en scène propose une vision forte de l'opéra de Rossini mais qui manque de clarté. Si la direction musicale est au rendez-vous, le plateau vocal laisse une impression mitigée.

En dépit d'une direction et de textes de liaison inégaux, le concert remporte un beau succès grâce à une fort belle distribution. 

Ce trittico fera date, grâce à un travail d’équipe exceptionnel d’où se distinguent notamment Christof Loy, Carlo Rizzi et l’incroyable Asmik Grigorian dans les trois rôles féminins de l’ouvrage.

Sous la direction à la fois incisive et accueillante de Raphaël Pichon, l'ensemble et le chœur livrent une interprétation exceptionnelle du monument de Bach, avec des solistes au sommet.

L'opéra fait son entrée au répertoire de l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie, dans une belle mise en scène et avec une distribution qui relève haut la main les nombreux défis mozartiens.

À la tête d'un Orchestre de Paris sur instruments modernes et d'un chœur du Concert d'Astrée trop léger, le chef finlandais a livré une lecture décousue du chef-d'œuvre de Bach.

Deuxième reprise de cette production signée Krzysztof Warlikowski, qui se distingue par une distribution d’une belle homogénéité et la direction raffinée de Simone Young.

La soprano de 26 ans est la grande révélation de la nouvelle production de l'Opéra national du Rhin dirigée par Christoph Koncz et mise en scène par Amélie Niermeyer.

Avec ses complices fidèles du Collegium Vocale Gent et de l'Orchestre des Champs-Élysées, le chef belge a proposé une interprétation de plus en plus convaincante du chef-d'œuvre de Beethoven.

Bien que cohérente et très lisible, la mise en scène pèche par un propos excessivement radical pour l'œuvre de Verdi ; la distribution sert la partition avec justesse.

Une vision scénique peu convaincante, mais une interprétation musicale galvanisée par la direction de Daniele Rustioni qui dirige ici sa dernière production lyrique en tant que directeur musical de l'Opéra de Lyon.

À la tête des forces associées de l'Orchestre Symphonique de la Monnaie et du Belgian National Orchestra, le chef évite l'écueil d'une flamboyance superficielle dans cette œuvre aux effectifs monumentaux.

Le Théâtre Impérial-Opéra de Compiègne propose en tournée une vision réduite mais globalement convaincante du drame de Puccini, avec une soprano idéale dans le rôle-titre.

Après deux premiers volets signés Castellucci, Pierre Audi conclut la série dans la lignée de son Siegfried avec un opus simple et cohérent, magnifié par de superbes lumières et par la direction musicale d'Alain Altinoglu.

La reprise de cette production de 2013 laisse une impression mitigée ; si la mise en scène reste sobrement efficace, le plateau vocal ne convainc pas totalement.

Nikolaj Szeps-Znaider dirige l'Orchestre national de Lyon avec une grande économie de moyens, mais il obtient précisément ce qu’il veut : une interprétation profonde, riche et sensible.

Très attendue depuis son annulation pour cause de Covid-19, la Tétralogie selon Calixto Bieito déçoit grandement pour son premier épisode, et ni la fosse ni la distribution vocale ne compensent cet échec.

Décors et chorégraphie apportent du rythme à une production réglée au millimètre, dans la mise en scène d'Olivier Py comme dans la fosse sous la baguette de Chloé Dufresne.

Le chef gréco-russe et le metteur en scène américain se rejoignent dans une vision généreuse et universaliste de l'opéra de Rameau, servie par une distribution impeccable.