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Peu après la « désinvitation » du Festival de Flandre qui a fait grand bruit, le chef et l'orchestre ont reçu le soutien appuyé de la direction et du public du Théâtre des Champs-Élysées.

Sous la direction peu investie de Franz Welser-Möst, l'orchestre viennois montre la qualité de ses pupitres mais finit par lasser, aussi bien dans la Symphonie n° 38 de Mozart que dans la « Pathétique » de Tchaïkovski.

Nombreux auront été ceux qui, venus pour Sabine Devieilhe, auront aussi découvert un grand chef en Maxim Emelyanychev.

L'ancien impétrant du Concours Chopin de Varsovie a donné un récital Beethoven-Schubert-Chopin captivant et frustrant, se montrant capable de franches réussites comme de fautes inexplicables.

Dans un programme conceptuel sous-titré « Prélude aux Préludes », le pianiste canadien a déçu, notamment dans des Préludes op. 28 de Chopin plus qu'approximatifs.

Virtuose accompli mais manquant de respiration dans Haydn et Schumann en première partie, le pianiste coréen a livré une ultime sonate de Schubert bouleversante après l'entracte.

Le metteur en scène polonais est à la tête d'une production de l'opéra de Strauss qui fera date, avec une distribution de rêve (dont Véronique Gens en Maréchale) et un orchestre au diapason.

En dépit d'une direction et de textes de liaison inégaux, le concert remporte un beau succès grâce à une fort belle distribution. 

L'art du duo est à l'honneur au Théâtre des Champs-Élysées dans le cadre de TranscenDanses, avec des pièces courtes mais intenses de Mats Ek, Samantha Lynch, Akram Khan et Sharon Eyal.

De Brahms à Schubert en passant par Beethoven, le pianiste de 85 ans a proposé un voyage d'une éloquence folle, sans jamais hausser le ton ou forcer l'auditeur à le suivre.

Dans un récital au (trop) long cours, le duo a souvent semblé déséquilibré, le violoncelle d'Edgar Moreau manquant de caractère au côté du piano somptueux et virtuose de Nelson Goerner.

Le pianiste et le comédien-réalisateur proposent un spectacle original, bien documenté et bien interprété... mais il manque cependant ce mélange de magie et d'imagination propre aux œuvres de Ravel.

De Mendelssohn à Stravinsky en passant par Schubert et Ravel, en quatre mains ou à deux pianos, le duo hollandais a subjugué par son osmose impressionnante et son jeu idéal.

Peu après Mikhaïl Pletnev et Alexander Malofeev, Nikolaï Lugansky est venu compléter le panorama de l'école russe du piano et montrer qu'il en était le patron, au fil d'un récital une nouvelle fois époustouflant.

Le chef québécois et l'orchestre hollandais ont livré une Troisième Symphonie de Bruckner en forme de montagnes russes, après les Quatre derniers lieder incarnés par Angel Blue.

Le musicien russe enchaîne des préludes fascinants par sa manière pianistique plus que par eux-mêmes. S'il se montre captivant dans Scriabine, Pletnev malmène tout de même notablement le texte de Chopin.

Dans un récital qui mêlait Schubert à Schumann et Brahms, le pianiste français s'est montré particulièrement inspiré, livrant notamment des Kreisleriana d'anthologie.

Dans Mozart et Bruckner, le violoniste et le chef ont rappelé les grands artistes qu'ils étaient, même si le poids de l'âge (164 ans à eux deux !) s'est fait sentir.

Si le duo propose des sonates très abouties avec une belle fusion des timbres, on regrette l'absence de contraste marqué entre Mendelssohn et Brahms.

Porté par de sublimes étoiles ukrainiennes, le ballet en deux actes propose un spectacle magique idéal en cette période de fêtes de fin d'année.

Avec Victor Julien-Laferrière venu remplacer Bruno Delepelaire initialement invité, le Quatuor Ébène a parfois semblé chercher ses marques, malgré de nombreux passages formidablement accomplis.

Le pianiste a livré une époustouflante intégrale des Années de pèlerinage de Liszt, donnant parfaitement à entendre l'évolution de l'esthétique du compositeur au fil des trois livres qui composent le recueil.

La scénographie de Pierre-André Weitz et la mise en scène d’Olivier Py font de l'œuvre de Poulenc un drame intemporel, universel, intérieur, porté par une réalisation musicale de haut vol.

C’est plus qu’un oratorio à écouter ou un ballet à admirer que nous offrent les artistes réunis pour l’occasion : il s’agit d’un véritable voyage ésotérique, entremêlant sensoriel et symbolique.

Avec trois premières françaises de chorégraphes canadiens, le Ballet a marqué son territoire dans une soirée qui est allée crescendo, jusqu'à l'époustouflant Angels' Atlas de Crystal Pite.

Un programme original, un chef connu et apprécié, un orchestre de tout premier ordre : la venue des Wiener Philharmoniker ne manquait pas d'arguments ; la déception n'en fut que plus grande.

Dans le Troisième Concerto de Bartók, soliste, chef et orchestre ont proposé une interprétation admirable et indissociable, avant une Symphonie « du Nouveau Monde » d'une très grande justesse.

Le pianiste argentin a livré un récital de haut vol, notamment dans une seconde partie indescriptible consacrée aux œuvres de Franz Liszt.

Bien loin du jeune musicien très prometteur qu'il était dans son album Chopin-Liszt de 2011, le pianiste russe déçoit lors d'une soirée déconcertante à plus d'un titre.

Le metteur en scène signe un maelstrom débridé, volontiers fantasque, où fusionnent l’art et le sport, les performances vocale et athlétique, le chant et la danse.

Sous la direction de Marie Jacquot qui remplaçait Christian Thielemann, la phalange allemande a paru globalement trop machinale pour rendre l'effervescence de Don Juan et les couleurs de la Quatrième de Brahms.

À la tête d'un Orchestre philharmonique de Rotterdam d'une cohésion irréprochable et aux côtés d'une distribution de grande qualité, le chef québécois a proposé une très belle version de concert du deuxième volet du Ring.

Le Staatsoper Stuttgart a livré une splendide version de concert de l'œuvre de Strauss avec un Cornelius Meister remarquable à la baguette, un orchestre exemplaire et de très grands chanteurs.

La soprano et le ténor ont brillé de mille feux dans un programme qui aurait gagné à davantage de réflexion dans la conception, et malgré un orchestre parfois à la peine.

Le jeune pianiste israélien a proposé un programme intégralement « studieux », de Chopin à Liszt en passant par Rachmaninov, pour un résultat techniquement impeccable mais artistiquement inabouti.

Le quatuor et le violoncelliste ont proposé une interprétation légendaire du formidable Quintette en ut de Schubert, après une incursion originale chez Boccherini.

La chorégraphe signe des ensembles magistraux dans son habituelle esthétique mystique et prouve une fois de plus qu'elle est une immense artiste, même si son triptyque aurait pu tenir un propos plus incisif.

Après le triomphe de ses récitals consacrés à Rachmaninov l'an passé, le pianiste russe triomphe à nouveau avenue Montaigne dans un programme qui s'aventure jusque chez Wagner.

Malgré un excellent Andrew Staples, l'orchestre historiquement informé et son chef fondateur François-Xavier Roth ont proposé une lecture bien peu inspirée du chef-d'œuvre de Gustav Mahler.

Premier des cinq concerts célébrant les 90 ans de l'Orchestre National de France, La Damnation de Faust de Berlioz dirigée par Cristian Măcelaru a laissé l'auditeur sur sa faim.

Le violoncelliste se fait chef le temps d'une Septième Symphonie de Dvořák riche en couleurs, avec un Orchestre de chambre de Paris en belle forme dans Haydn.

Dans un récital qui allait de Chopin à Prokofiev en passant par Liszt, le pianiste a proposé un parcours d'une intelligence rare et un jeu pianistique souverain.

Malgré une distribution de haut vol – dont la révélation Alexander Roslavets, stupéfiant dans le rôle-titre –, cette production de l'opéra de Moussorgski laisse sur sa faim.

Dans Chopin comme dans Schubert, le pianiste a impressionné par ses capacités nous poussant jusqu'à des hallucinations auditives.

Si l'oratorio de Carissimi donné en ouverture du concert n'était pas indispensable, Il Pomo d'Oro et Joyce DiDonato ont ensuite donné une formidable version de concert de l'opéra de Purcell.

De retour à Paris pour fêter le centenaire de sa première venue avenue Montaigne, l’Orchestre de l’Opéra de Vienne a fait forte impression dans l'opéra de Mozart sous la direction de Philippe Jordan.

Des choix de tempos de Kazuki Yamada au manque de subtilité et de précision de l'Orchestre National de France, l'œuvre de Carl Orff n'a pas bénéficié de l'inspiration espérée.

Marc Minkowski dirige d'une main de maître l'opérette de Strauss, dans une version mise en espace parfois frustrante mais portée par une distribution idéale.

L'opéra de Mozart remporte un beau succès en version de concert sous la direction énergique de Julien Chauvin, avec un texte adapté de manière convaincante par Ivan Alexandre.

Avec son éternel sourire, le violoniste s'est montré particulièrement complice de l'Orchestre National de France dans le Concerto de Beethoven, avant une belle symphonie de Schubert sous la direction de Trevor Pinnock.