Médecin généraliste, Jan-Jakob Delanoye aime passer du temps en compagnie de l’intemporel – musique classique, opéra, théâtre, littérature, cinéma et arts plastiques. Il propose régulièrement des critiques.
Au Concertgebouw de Bruges, l’Orchestre du Konzerthaus de Berlin livre une interprétation directe et peu spirituelle de la Symphonie n° 3 de Bruckner. Le Concerto pour violon n° 4 de Mozart est plus convaincant.
L'interprétation de la Symphonie n° 4 restera dans les mémoires comme un tour de force phénoménal, après un concerto mozartien moins convaincant sous les doigts d'Emanuel Ax.
Au Concertgebouw, le dernier concert du Budapest Festival Orchestra laisse le public libre de choisir le programme... Une expérience ludique et enthousiasmante, malgré les aléas de la lecture à vue.
Un événement rare : Christiane Karg accompagnée par Mahler lui-même grâce à un enregistrement Welte-Mignon, et une Quatrième Symphonie de Mahler de haut vol.
Le Swedish Chamber Orchestra a confirmé, après une première partie décevante, sa réputation d’ensemble fringant débordant d’intelligence soliste à travers la Quatrième Symphonie de Brahms.
Conférence sonore sur Béla Bartók ? Dégustation de folklore hongrois ? Démonstration chorégraphique sur une partition historique ? Ou concert traditionnel agrémenté de couleur locale ?
La conférence scénique a depuis quelques années un succès croissant. Le monde symphonique suit le mouvement dans la programmation de musique de chambre, mais ce n’est pas totalement illogique que des obstacles organisationnels et financiers surgissant souvent. Convoquer un grand effectif pour à peine une heure de concert ? Difficile à faire avaler ! À moins que ?
Fêter ses septante ans ? Pour Philippe Herreweghe, c’est un prétexte rêvé pour une tournée en Flandre, aux Pays-Bas et en Italie. Retour sur le concert au Concertgebouw de Bruges.
Retour sur la performance mémorable du Château de Barbe-Bleue à l'occasion du Budapest Festival, une formule désormais annuelle qui offre durant quelques jours au Budapest Festival Orchestra le monopole du Concertgebouw de Bruges.
Bannie par certains, accueillie à bras ouverts par d’autres : il est risqué de s’embarquer avec la soliste argentine Sol Gabetta. Son nom ensoleillé et sa personne non moins rayonnante sont en effet susceptibles de donner libre cours à l’emphase. Mais pas dans cette collaboration avec le Kammerorchester Basel et son fidèle compagnon Giovanni Antonini.
Le Concertgebouw investit la ville avec une toute nouvelle biennale musicale : le festival B Major! accueille de la musique aussi bien ancienne que récente, et cela dans divers lieux de la ville. Le concert d’ouverture devait ainsi être une sorte d’esquisse artistique de ces cinq jours
Fondé en 1945, le Quatuor Borodine est l’un des plus vieux quatuors à cordes au monde. Certes, ses membres d’origine, parmi lesquels Mstislav Rostropovitch au violoncelle et Rudolf Barchaï à l’alto, ont depuis été remplacés par des collègues plus jeunes.
Ray Chen s’est attaqué avec le London Philharmonic Orchestra au Concerto pour violon de Brahms. Manfred Honeck, Autrichien de naissance, a mis le soliste et l’orchestre sur les rails, ou du moins a essayé de le faire.
Il n’est pas impératif de souffler le premier prix pour sortir vainqueur du Concours Reine Elisabeth. Tae-Hyung Kim, bon pour une cinquième place à l'édition 2010, fait aujourd’hui encore salle comble...
L’approche de Sir John Eliot Gardiner est-elle historiquement (in)acceptable ? C’est une question que le mélomane peut tranquillement confier au musicologue. Et en effet, qu’importe ? La tradition c’est, pour reprendre les mots de Mahler, transmettre le feu, et non vénérer les cendres.
Des réfugiés anonymes rejetés sur la plage d’un luxueux complexe hôtelier ; ainsi l’enfer surgit-il à l’improviste aux portes du paradis terrestre. Un langage coloré qui masque tout sauf les vulgarités de la bourgeoisie autoproclamée : c’est loin d’être le seul contraste sur lequel surfe Bosch beach.