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Ian Bostridge et Julius Drake proposent une interprétation exceptionnelle du cycle schubertien, sublimée par la mise en scène de Deborah Warner et les lumières de Jean Kalman, jusqu'à l'énigme finale.

Après les abysses du Requiem de Ligeti, le chef finlandais a su mener l'Orchestre de Paris vers une Quatrième Symphonie de Bruckner très touchante, qui a sonné comme la recréation d'un monde disparu.

Le metteur en scène propose une lecture délicate et épurée du dernier opéra de Tchaïkovski. La distribution brille surtout du côté masculin, face à un orchestre particulièrement dynamique.

Le pianiste islandais interprète sans pause une série de pièces en mi (majeur ou mineur) de Bach, Schubert et Beethoven, avec de grandes qualités dans les nuances piano mais des forte trop uniformes.

Après une convaincante première partie de concert consacrée à Bacewicz et Tansman, la phalange lyonnaise a paru plus en retrait dans Harold en Italie, cédant le feu des projecteurs à l'éternel Antoine Tamestit.

Présenté dans le cadre du festival Les Inaccoutumés en partenariat avec le Festival d'Automne, le solo du danseur brésilien s'affranchit des limites et assume un propos franchement politique, produisant un effet puissant.

Pour sa prise de fonction à la tête de l'orchestre dresdois, le chef britannique a dirigé un concert d'ouverture passionnant, notamment dans une Quatrième Symphonie de Brahms très réussie.

La pièce de la chorégraphe new-yorkaise passe d'un Radeau de la Méduse quasi immobile à un tourbillon visuel implacable. Un spectacle-choc qui marque par sa dynamique atypique et ses messages implicites.

La phalange munichoise et son directeur musical ont proposé une interprétation mémorable de la Symphonie n° 2 de Schumann et de L'Oiseau de feu de Stravinsky au lendemain des commémorations des attentats du 13 novembre 2015.

Dans la lignée d'un Or du Rhin qui avait suscité critiques et incompréhensions, le deuxième volet de la Tétralogie déçoit grandement, malgré un excellent Stanislas de Barbeyrac dans le rôle de Siegmund.

L'artiste new-yorkais signe une mise en scène intimiste, dépouillée et très lisible de l'œuvre de Verdi, tandis que Speranza Scappucci dirige l'OPS au plus près des chanteurs. La distribution en revanche est plus inégale.

Loin de proposer un panorama de l'écriture beethovénienne, le récital du pianiste a déçu par ses tempos systématiquement stagnants, son manque de cohérence et de caractère.

Malgré une distribution exceptionnelle et des ensembles réussis, le spectacle déçoit par sa construction narrative peu claire, ses vidéos de mauvais goût et sa musique envahissante.

Après un début de concert interrompu par trois perturbateurs et des fumigènes, l'orchestre israëlien, Lahav Shani et András Schiff ont démontré l'étendue de leurs qualités dans Beethoven et Tchaïkovski.

La « légende dramatique » de Berlioz fait l'objet d'une mise en scène peu convaincante mais l'orchestre Les Siècles et la distribution (Bernheim, Van Horn, Karkacheva) servent magnifiquement l'œuvre.

Entre une belle Color de Dalbavie et de décevants Tableaux d'une exposition sous la direction de Marie Jacquot, le violoncelliste a marqué par son engagement total dans Tout un monde lointain de Dutilleux.

Le chef américain a suppléé Tarmo Peltokoski avec succès dans l'œuvre spectaculaire de Gustav Holst, après un Deuxième Concerto de Rachmaninov moins convaincant sous les doigts de Roman Borisov.

Avec quelques semaines d'avance, la Martha Graham Dance Company fête son centenaire en faisant dialoguer la danse d’avant-garde de sa fondatrice et le génie créatif effervescent de notre époque.

Dans les trois mondes bien distincts que sont les trois dernières sonates de Beethoven, le pianiste américain est exemplaire, soucieux du texte avant tout, laissant venir la musique à la vie.

Dans des tubes de Tchaïkovski et Prokofiev, l'orchestre, son directeur musical honoraire et son soliste invité ont été éblouissants.

Créé au printemps 2024 au KVS, le Théâtre flamand de Bruxelles, cet opéra qui conte l'histoire vraie d'Ali Abdi Omar a à présent les honneurs de La Monnaie et ce n’est que justice.

Dans ce spectacle de l'inimitable collectif d'artistes-acrobates, c’est la poésie qui prime, l’humanité des interprètes, la fragilité du vivant.

L'opéra d’Amilcare Ponchielli ouvre de fort belle manière la saison athénienne, avec une mise en scène audacieuse et convaincante d'Oliver Mears et un beau plateau vocal.

Le chef roumain a manqué son rendez-vous avec Beethoven, échouant à transmettre une vision engagée de la Symphonie n° 3 du compositeur.

En visite à la Philharmonie de Paris, le National et son directeur musical ont déçu, notamment dans une deuxième suite de Daphnis et Chloé peu inspirée.

Julien Derouault et Dexter (de son vrai nom Pierre-Claver Belleka) proposent un passionnant corps-à-corps dans une adaptation de la pièce de Koltès qui reste parfois trop proche du texte.

L'œuvre du compositeur italien était précédée de quatre pièces de compositrices en rapport avec la voix (dont deux créations mondiales de Ni Zheng et Zara Ali), qui ont généré des impressions variées.

Dans « L'Archiduc » de Beethoven et plus encore dans le Trio de Tchaïkovski, les trois artistes pourtant bien différents ont donné un formidable sentiment de plénitude et d'osmose.

Fruit d'un travail entre la chorégraphe canadienne Crystal Pite et le metteur en scène britannique Simon McBurney, Figures in Extinction est un succès incontestable, porté par une compagnie au sommet de son art.

De Beethoven à Schönberg en passant par Mendelssohn, Brahms, Wagner, Liszt et Berg, le pianiste japonais a parcouru un univers entier en l'espace d'un récital.

Retour sur la fin du festival castelroussin, des quatre jeunes pianistes qui ont suivi les classes de maîtres jusqu'au concert de l'Orchestre Royal de Chambre de Wallonie avec Vardan Mamikonian.

À l'exception d'un Concerto en sol de Ravel délicat voire discret avec Alice Sara Ott, l'Orchestre Philharmonique de Radio France a livré un concert tonitruant sous la baguette de son directeur musical désigné.

L'ancien violoniste des Wiener Philharmoniker a dirigé une seconde partie de concert plus viennoise que nature, après la révélation María Dueñas en première partie.

L'ancien lauréat du Concours Reine Elisabeth a montré toutes ses qualités dans le Concerto de Brahms, entre deux pièces de Schumann interprétées par un BNO exemplaire sous la direction de Michael Schønwandt.

Trio de Ravel et Concerto de Schumann avec Lucas Debargue, double récital de Beatrice Berrut et Florian Noack, Concerto n° 2 de Brahms avec Jonathan Fournel : retour sur un festival à la programmation riche et variée.

Le vénérable chef s'est montré bouleversant dans la Pastorale et la Septième de Beethoven avec l'Orchestre de Paris qu'il n'avait plus dirigé depuis plus de trente-cinq ans.

Au côté d'un Orchestre des Pays de la Loire inspiré sous la baguette de son directeur musical Sascha Goetzel, le pianiste a livré une interprétation de référence du Premier Concerto de Tchaïkovski.

Le vainqueur du tout dernier Concours Van Cliburn a déçu, résumant son éloquence à un jeu certes grandiose et virtuose, mais manquant de courbes, de chant et d'atmosphères.

Après une première partie relativement décevante dans des pièces de Mompou et Liszt, la pianiste a livré un deuxième livre des Préludes de Debussy superlatif.

Après sa jeune élève Laure Cholé en première partie, le vétéran du piano a délivré une admirable intégrale des nocturnes de Chopin pour le premier concert de cette nouvelle série parisienne.

L'immense artiste flamenco est apparu dans son authenticité la plus profonde dans son spectacle solo accompagné du duo Los Mellis de Huelva.

Inégaux dans Strauss, Cristian Măcelaru et l'Orchestre National de France ont accompagné une Joyce DiDonato émouvante dans des lieder d'Alma et Gustav Mahler.

Dans la Symphonie espagnole, la violoniste s'est montrée ébouriffante, aux côtés d'un Orchestre National du Capitole de Toulouse admirable.

Si le pianiste trouve une sorte d’idéal de beauté intime qui convient très bien à certains aspects de son grand programme romantique, d'autres aspects de son jeu laissent perplexe...

L'« operatorio » de Dusapin remporte un beau succès, grâce à la science orchestrale du compositeur, l'incarnation d'une belle distribution et une mise en scène efficace en noir et blanc.

La représentation du lundi 6 octobre, dédiée à Patrice Bart décédé quelques heures plus tôt, restera dans les mémoires des spectateurs présents ce soir-là, Sae Eun Park remportant un triomphe dans le rôle-titre.

Le pianiste tisse un fil rouge inattendu et subtil entre Bach/Busoni, Ravel et Rachmaninov, même si ses moyens pianistiques le limitent dans les numéros les plus virtuoses.

Entre une pièce des années 1950 de Balanchine et les deux créations récentes des chorégraphes Mthuthuzeli November et Christopher Wheeldon, le programme mixte néo-classique produit un effet mitigé.

La mise en scène de Bruno Ravella comme la direction musicale de Laurent Campellone et la distribution ne parviennent à saisir que de manière intermittent le ton singulier de l'ouvrage de Massenet.

Tânia Carvalho investit tous les espaces du Musée d'Art Moderne pour une performance qui rend un bel hommage à la musique de Boulez et met en avant les jeunes danseurs des CNSMD de Paris et Lyon.