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L'« operatorio » de Dusapin remporte un beau succès, grâce à la science orchestrale du compositeur, l'incarnation d'une belle distribution et une mise en scène efficace en noir et blanc.

Créé cet été pour commémorer le 150e anniversaire de la naissance de Ravel et pour la première fois mis en scène, l'opéra de Lazkano est surtout réussi sur le plan musical.

Le chorégraphe anglais d'origine bangladaise propose une nouvelle création qui raconte avec une surprenante naïveté narrative un semblant de rituel féminin, confrontant les cultures orientales mais sans créer de dialogue fécond.

La phalange qui fête ses dix ans d'existence a remporté un triomphe dans un programme original et ô combien enthousiasmant, en belle compagnie – avec Sheku et Isata Kanneh-Mason, Tai Murray et Roderick Cox.

L'œuvre d'Honegger a fait son âge, malgré l'investissement d'une belle distribution (le Chœur de Radio France, Les Apaches, Lambert Wilson...) et l'ajout d'une création intelligente et sensible d'Othman Louati.

La compagnie dirigée par Simon-Pierre Bestion a proposé un spectacle singulier à la fois dans sa programmation (transcriptions d'Arvo Pärt, Philip Glass et Jehan Alain) et sa mise en scène, pour un résultat mitigé.

En associant Joséphine Baker dans un solo de Germaine Acogny et Pina Bausch avec son mythique Sacre du printemps, le TCE rend hommage à son histoire et à deux grandes artistes.

Les danseurs brésiliens ont électrisé le public dans Fôlego de Rafaela Sahyoun. Dommage qu'après l'entracte, Boca Abissal ait donné l'impression de revoir peu ou prou la même chorégraphie...

François Dumont, Shani Diluka, Éric Le Sage, Juliette Journaux et Vincent Mussat se sont succédé sur la scène de Radio France pour un marathon riche et contrasté.

En associant Unsuk Chin, Tristan Murail et Steve Reich, Pierre Bleuse a proposé un concert d'ouverture passionnant, dirigé avec une telle fluidité que les partitions ont été interprétées sans difficulté apparente.

Tout le long d'un programme imaginé avec la complicité de la compositrice Diana Soh, le quatuor vocal montre un goût appréciable pour la spatialisation, transportant le public à défaut de toujours le convaincre.

Pour leur première au nouveau festival de la Philharmonie, l'orchestre maison et le chef finlandais ont échoué à retranscrire toute la diversité expressive d'un programme pourtant séduisant sur le papier.

Le festival lancé sur le modèle des Prom's londoniens a connu une soirée inaugurale réjouissante, avec notamment une Deuxième Symphonie de Sibelius à marquer d'une pierre blanche.

Impressionnant de cohésion et d'exactitude, le Quatuor Diotima a interprété une pièce d'aujourd'hui, rendu hommage à une œuvre centenaire puis célébré Ravel, né il y a 150 ans.

Avec Léa Hennino et Jean-Baptiste Fonlupt en guests stars, l'ensemble a livré un concert exceptionnel, dont une brillante création de Camille Pépin.

Dans le cadre imprévu du Palais des Congrès de Souillac, Félicien Brut, Lucienne Renaudin Vary et Thibaut Garcia ont enchanté le public, avant le concert plein de recueillement de Tenebrae avec La Sportelle.

Artiste en résidence de cette 69e édition du Gstaad Menuhin Festival, le pianiste et compositeur a livré un récital authentique, peu académique mais tout à fait passionnant.

Œuvre signée Sivan Eldar mais en réalité véritable performance collégiale comprenant improvisation des artistes et participation du public, The Nine Jewelled Deer propose une expérience forte, autant intime que collective.

Malgré une proposition alléchante, Preljocaj ne convainc pas autant avec son Mythologies morcelé en plusieurs histoires que dans ses chorégraphies habituelles, plus abstraites ou plus condensées.

Après une Symphonie « Jupiter » admirable et un concerto de Chostakovitch subtil, le clou de cette soirée de fête aura été la création du Concert pour orchestre d'Éric Tanguy.

Pour son dernier concert en tant que directeur musical de l'Orchestre Philharmonique de Radio France après dix ans de mandat, le chef finlandais a dirigé un programme étrange, bigarré et peu festif.

Le festival dirigé par Suzana Bartal s'est achevé en beauté, avec un récital de Jean-François Heisser et l'alto solo des Berliner Philharmoniker en invité d'honneur.

Adoptant pour trame narrative le conte d’Andersen ayant prêté son titre au spectacle, l'expérience proposée à l'Ircam est une immersion impressionnante dans un univers onirique, où le virtuel vient augmenter le réel.

Le chef d'orchestre s'est montré très inspiré dans un programme riche et varié à la Philharmonie, avec Lisa Batiashvili, François Leleux et Thierry Escaich en invités de marque.

Créé en 2015, le chef-d'œuvre d'Ohad Naharin était présenté seulement pour la seconde fois à Paris, à La Villette, pour une nouvelle démonstration du génie artistique du chorégraphe israélien.

L'art du duo est à l'honneur au Théâtre des Champs-Élysées dans le cadre de TranscenDanses, avec des pièces courtes mais intenses de Mats Ek, Samantha Lynch, Akram Khan et Sharon Eyal.

Cinq pièces de trois chorégraphes majeurs de notre temps (Trisha Brown, Anne Teresa de Keersmaeker, Jan Martens) étaient rassemblées dans le passionnant programme du ballet belge.

La jeune musicienne russe a réservé au public de la Chapelle protestante un récital original et de haute tenue, associant aux suites de Bach des pièces modernes dans un jeu toujours convaincant.

Au Théâtre de la Ville, le Ballet Preljocaj réunit au sein d'une même soirée Helikopter (créé en 2001 sur une musique de Stockhausen) et une nouveauté de 2025 en hommage au compositeur allemand.

Temps fort de la saison du Ballet de l'Opéra National de Bordeaux, la soirée « Quatre tendances » associe cette année deux créations de Wiest et Casquilho et deux œuvres cultes de McGregor et León & Lighfoot.

S'il s'est montré omniprésent voire étouffant dans le 23e Concerto pour piano de Mozart, le musicien russe a proposé une véritable résurrection de l'œuvre symphonique de Mendelssohn.

Dans cette œuvre monumentale, le jeune pianiste coréen confirme sa maîtrise pianistique exceptionnelle et impressionne par son jeu mûrement réfléchi, malgré un manque de structure générale.

Pour l’ultime événement de leur saison, Les Arts Renaissants retrouvaient l’Auditorium Saint-Pierre des Cuisines pour un programme construit autour d’une idée historique, celle des « destins de reines ».

Sharon Eyal inaugure la soirée avec la re-création d’OCD Love, puis l’Opéra de Paris rend hommage à l’inénarrable chorégraphe Mats Ek, qui fête ses 80 ans cette année, avec la reprise d’Appartement.

Dans son dernier opéra, le compositeur s'aventure vers la contemplation, tandis que le metteur en scène n'hésite pas à aller à l'encontre de la partition...

Si l'altiste a brillé dans le Concerto de Walton, le reste du programme a paru trop incongru pour permettre à la jeune cheffe Marie Jacquot de se distinguer pour ses débuts à Radio France.

La création française d'After the Fall, concerto pour piano de John Adams, a laissé une impression mitigée, au contraire du reste du programme, formidablement convaincant sous la baguette du chef estonien.

Deux concerts radicalement différents se succédaient en 24h au festival monégasque : d'abord les Vêpres de Monteverdi à la Cathédrale, puis la Seconde école de Vienne en quatuor au One Monte-Carlo.

Directement inspiré de la série éponyme de Steven Knight, diffusée sur la BBC de 2013 à 2022, le spectacle du Ballet Rambert retranscrit magistralement l’atmosphère du Birmingham des années 1920.

À la fois comédiennes, clowns, jongleuses, mimes et musiciennes, la soprano Jeanne Crousaud et la percussionniste Hélène Colombotti s'investissent avec plaisir dans cet ovni spectaculaire parfois quelque peu décousu.

Les deux chefs ont remplacé efficacement le directeur musical de l'Orchestre Philharmonique de Radio France dans un programme Gordon-Chostakovitch qui a laissé une impression mitigée.

Si l'œuvre du jazzman exprime peu les couleurs d'un Orchestre national de Lyon au grand complet, elle a le mérite de son accessibilité, avant une seconde partie Strauss-Ravel plus volubile.

Les Ballets de Monte-Carlo sont enfin de retour à Paris avec un programme contrasté : le fascinant Autodance de Sharon Eyal puis le ballet historique Vers un pays sage de Jean-Christophe Maillot.

La création mondiale de la Ballade pour violon et orchestre d'Éric Tanguy est une superbe réussite, avant des Variations Enigma heureusement plus poétiques que pompeuses.

Dans Beethoven et dans Tchaïkovski comme dans la création savoureuse de leur ex-partenaire Raphaël Merlin, les quartettistes ont montré l'étendue de leur talent et de leur expressivité.

Consacrée à la musique de la compositrice autrichienne, l'édition 2025 du festival a proposé une pléiade de créations d'esthétiques variées, de l'énergie folle de Christophe Bertrand au bruitisme de Margareta Ferek-Petrić.

Lors d'une soirée Panorama Danse, l'ensemble a interprété des chorégraphies d'Odile Duboc, Léo Lérus et Ioannis Mandafounis, trois facettes de la scène contemporaine magistralement mises en valeur.

Sous la baguette d'un chef attentif aux équilibres et aux transitions, l'orchestre londonien brille et passe de Boulez à Benjamin puis Brahms en toute souplesse.

Pour ouvrir les festivités du centenaire de la naissance de Pierre Boulez, Pierre Bleuse et l'Ensemble intercontemporain ont livré entre autres une version mémorable du rare Répons.

Le futur directeur musical de l'Orchestre Philharmonique de Radio France a largement déçu en ce début d'année, proposant une exécution prosaïque du chef-d'œuvre de Beethoven.