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Fruit d’une série de trois résidences locales et de la collaboration entre les compagnies À bout de souffle et Avant l’incendie, cette relecture de L'Orfeo de Monteverdi est indéniablement vivante. 

Raphaël Pichon dirige merveilleusement son ensemble dans un intelligent programme intitulé « Veillée », consacré à la musique sacrée des compositeurs ayant participé à la formation du grand Johann Sebastian Bach.

En résidence au festival depuis huit ans, l'ensemble espagnol a montré l'étendue de ses qualités dans un passionnant programme qui associait la musique de Palestrina à celle de son élève Tomás Luis de Victoria.

François Dumont, Shani Diluka, Éric Le Sage, Juliette Journaux et Vincent Mussat se sont succédé sur la scène de Radio France pour un marathon riche et contrasté.

Tout le long d'un programme imaginé avec la complicité de la compositrice Diana Soh, le quatuor vocal montre un goût appréciable pour la spatialisation, transportant le public à défaut de toujours le convaincre.

Dans le cadre imprévu du Palais des Congrès de Souillac, Félicien Brut, Lucienne Renaudin Vary et Thibaut Garcia ont enchanté le public, avant le concert plein de recueillement de Tenebrae avec La Sportelle.

La jeune musicienne russe a réservé au public de la Chapelle protestante un récital original et de haute tenue, associant aux suites de Bach des pièces modernes dans un jeu toujours convaincant.

Deux concerts radicalement différents se succédaient en 24h au festival monégasque : d'abord les Vêpres de Monteverdi à la Cathédrale, puis la Seconde école de Vienne en quatuor au One Monte-Carlo.

Si le pianiste a l’art de concocter des programmes originaux, il se montre aussi curieusement imprévisible, capable de sublimes fulgurances comme d’inexplicables lourdeurs.

Pour les quinze ans de leur collaboration, le contre-ténor et l'ensemble de Christina Pluhar explorent tout le potentiel émotionnel des mélodies baroques européennes autour d'un programme porté sur l'amour.

Au Festival de Quatuors du Luberon, l'ensemble constitué de quatre musiciens de différents pays d'Europe a livré une interprétation inégale d'un programme qui allait de Roland de Lassus à Benjamin Britten.

La violoniste, également cheffe d’orchestre, metteuse en scène et performeuse pour l'occasion, a proposé un concert rare et précieux dans la belle église de Saanen.

C’est aux sons hispaniques et pyrénéens que sont dédiés les concerts des 5 et 6 août de la rencontre pradéenne de 2024 à l’Abbaye Saint-Michel de Cuxa.

Le metteur en scène suisse frappe très fort en se livrant comme rarement sur ses craintes géopolitiques, dans une production qui fait de l'œuvre de Monteverdi un fascinant manifeste d’ascétisme, d’austérité, d’aridité.

Au côté de la fusée Kantorow, le chef finlandais se montre un accompagnateur exemplaire dans le Concerto n° 5 de Saint-Saëns, avant de faire parler son sens de la programmation après l'entracte.

Au grand complet (49 chanteurs !), le chœur dirigé par Léo Warynski a proposé une sacrée odyssée aux spectateurs des Rencontres musicales de Vézelay, jusqu'à l'immense Concerto pour chœur d'Alfred Schnittke.

Le récital d'Eva Zaïcik avec Les Épopées restera dans les annales beaunoises, de même que la version de concert très incarnée de Didon et Énée par les Arts Florissants.

La belle performance instrumentale de l'ensemble ne suffit pas à faire oublier les limites de la mise en espace et de la direction d'acteur, qui font parfois tourner l'œuvre de Monteverdi à la caricature.

Le contre-ténor et ses complices ont livré un concert de haut vol, s'aventurant aussi bien dans des danses endiablées que dans des pages bouleversantes...

La mise en scène ultra sexualisée du chef-d'œuvre de Monteverdi est gênante de naïveté et de kitsch, en parfait décalage avec la direction musicale de Raphaël Pichon.

Splendide musique dans le Dafne d'Antonio Caldara; les trois magiciennes baroques Médée, Armide et Circé interprétées par la mezzo-soprano française.

Avec son ensemble Europa Galante, le violoniste et chef d'orchestre italien impressionne par la justesse de ses choix, tandis que Sara Mingardo incarne une admirable Pénélope.

Celui qui avait triomphé au Concours Van Cliburn en juin 2022 a fait sa première apparition dans l'Hexagone à l'occasion d'un récital singulier, allant de Byrd à Beethoven en passant par Bach.

Au Festival d'Ambronay, Sollazzo Ensemble propose un florilège de pièces datant des XIIe au XVe siècles, avec pour but d'approcher l'expression d'émotions humaines intemporelles, aussi vivaces aujourd'hui qu'au Moyen Âge...

Paul Agnew tire le meilleur de ses Arts Florissants au Festival d’Ambronay, dans les madrigaux audacieux de Schütz comme dans quatre plus classiques Cantates de Bach.

Concluant leur résidence à la Cité de la Voix, l'Ensemble Aedes et son chef ont proposé un extraordinaire programme-concept en forme de « chemin de foi » menant au Stabat Mater de Poulenc.

Sous la direction sensuelle de Leonardo García Alarcón et dans une mise en scène survitaminée de Ted Huffman, les jeunes étoiles de la distribution proposent une incarnation formidable de l'opéra de Monteverdi.

En ouverture des festivités rémoises, l'ensemble dirigé par Simon-Pierre Bestion brille par la richesse de ses idées musicales, tandis que les chorégraphies et autres idées scénographiques frisent avec un new age surprenant.

Dans un programme qui comportait les danses et ostinatos les plus répandus de la Renaissance, un quatuor de fameux représentants de Hesperion XXI déçoit, manquant de fluidité et de précision dans le jeu.

Raphaël Pichon et son chœur voyagent dans 800 ans d'histoire de la musique avec une aisance et une justesse admirables.

Salle Bourgie, l'ensemble montréalais Constantinople a célébré ses vingt ans en compagnie de l'Accademia del piacere, dans un programme foisonnant.

Vincent Dumestre, son ensemble et les jeunes chanteurs de l'Académie de l'Opéra national de Paris proposent une version puissante de l'œuvre de Monteverdi.

Avec ses pièces originales et ses compositeurs oubliés par l'histoire, le programme d'Orkester Nord s'avérait prometteur... L'exécution fut malheureusement décevante.

Pour ce premier concert de l'année 2022, le Théâtre du Capitole proposait un retour aux sources avec un concert entièrement dédié à Monteverdi et à ses madrigaux, entre canti guerrieri et canti amorosi.

Le chanteur et le guitariste transforment un programme éclectique, de Dowland à Barbara, en récital palpitant.

Le ténor américain livre un concert formidable, son chant d'une élégance suprême se mêlant parfaitement à la saveur boisée des cordes de l'ensemble La Chimera.

L'opéra de Monteverdi bénéficie d'une distribution superlative et d'un ensemble instrumental stupéfiant. Un concert qui fera date.

Pour retrouver, dans le spectacle de l'Opéra Comique, la toute-puissance du mythe fondateur d'Orphée, c'est du côté de la musique qu'il faut se tourner, la mise en scène n'en proposant qu'une mise en images un peu trop sage...

Conçu par Leonardo García Alarcón, ce programme original est magnifiquement servi par cinq chanteurs de haut vol et une Cappella Mediterranea attentive.

En compagnie de William Christie et ses Arts Florissants, la mezzo Lea Desandre et le contre-ténor Jakub Józef Orliński ont réservé une soirée délectable avec leur programme très original.   

Au Voces8 Centre, la célèbre soprano entraîne son auditoire dans un voyage de toute beauté, allant de la poésie mystique médiévale aux chants de l’holocauste.

Malgré l’acoustique inadaptée de l'Auditorium de Radio France, le charisme de Leonardo García Alarcón a su transformer le cadre du concert en une cérémonie musicale généreuse, parsemée d'improvisations audacieuses.

Aux Rencontres musicales de Vézelay, l'ensemble Graindelavoix s'attaque à la reconstitution d'un office consacré à saint Antoine, pour un résultat d'ensemble peu convaincant.

L'Orfeo de Monteverdi fait l'objet d'un travail d’équipe millimétré entre Emiliano Gonzalez Toro, Mathilde Etienne et Thomas Dunford, pour un résultat merveilleux.

L'Opéra Royal de Versailles donne Il ritorno d'Ulisse in patria de Monteverdi, dans la production créée en 1998 par William Kentridge. Les marionnettes font toujours leur effet mais la vidéo laisse parfois dubitatif.

Malgré un début de concert plombé par une disposition hasardeuse, le concert de Jordi Savall et du Concert des Nations fut un moment de grâce pour les abonnés du Club musical de Québec.

Au festival de Royaumont, l'ensemble Graindelavoix s'est lancé dans l'interprétation des trois cycles des Offices des ténèbres, de Carlo Gesualdo. Une performance de théâtre sacré dans un cadre exceptionnel.

Le Festival de Froville vient d'accueillir quatre talentueux instrumentistes placés sous la direction de Leonardo García Alarcón. Leur prestation a constitué un véritable écrin pour la voix et la présence sur scène de la soprano Mariana Florès.

L’un de ces concerts où qualité musicale, expressivité, spatialité intelligente et sens aigu du texte s’intriquent à la perfection

Clôturant cette triologie Monteverdi, Le Couronnement de Poppée nous démontre une nouvelle fois l'alchimie palpable entre les solistes, l'orchestre des English Baroque Soloists et Sir John Eliot Gardiner, qui composent ensemble une fresque des passions humaines aussi réjouissante que complexe.