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Marc Minkowski a dirigé une version mémorable de l'ouvrage de Bizet, avec des Musiciens du Louvre au diapason et un quatuor de chanteurs de haut vol.

Dans des lieder de Gustav Mahler et Richard Strauss, les deux chanteurs se sont montrés complices, quitte à faire disparaître la part de tristesse et de mélancolie propre à cet univers poétique.

Idéalement accompagnée au piano par sa nièce Pantesilena Jaho, la soprano albanaise a de nouveau marqué les esprits dans un récital italien de toute beauté.

Le rare opéra de Charpentier bénéficie de l'incarnation proche de l'idéal d'Elsa Dreisig dans le rôle-titre, dans une mise en scène de Christof Loy qui joue habilement avec l'intrigue de cet ouvrage à la Zola.

L'adaptation de l'opéra de Britten par Ted Huffman et Oliver Leith est un bijou musical et théâtral, porté par une équipe d'artistes exceptionnels.

La mise en scène de Jetske Mijnssen déçoit, au contraire de la réalisation musicale proposée par une belle distribution réunie sous la direction intelligente de Sébastien Daucé.

La mise en scène de Robert Icke est une cruelle déception, pas compensée par les qualités de la distribution et de la direction musicale de Simon Rattle.

Prodigieux techniquement, inspiré poétiquement, fidèle aux multiples dimensions de la musique de Ravel, Bertrand Chamayou a livré une intégrale qui fera date.

Si Rudolf Buchbinder a déçu dans le Concerto pour piano n° 1 de Brahms, le chef principal du Luzerner Sinfonieorchester a mené une interprétation hédoniste singulière de la Symphonie « du Nouveau Monde » de Dvořák.

Si l'Orchestre National du Capitole de Toulouse a étalé sa somptueux pâte sonore, c'est bien la pianiste argentine qui a une nouvelle fois impressionné dans le Concerto pour piano n° 1 de Beethoven.

Des prises de rôles convaincantes (Pati et Deshayes), un duo de mezzos de choix (Crebassa et Desandre), Pichon et Pygmalion au meilleur de leur forme : retour sur un Tito top.

La soprano albanaise confirme qu'elle est l'une des meilleures Cio-Cio-San de l'histoire du rôle, accompagnée par un Orchestre de l'Opéra de Lyon en grande forme. La mise en scène, en revanche, déçoit.

Créée en 2016, la mise en scène de l'opéra de Debussy par Katie Mitchell a fait l'objet de plusieurs adaptations qui apportent cependant leur lot d'interrogations et de doutes.

Belle idée que d'associer les Eight Songs for a Mad King de Peter Maxwell Davies et des Kafka-Fragmente de György Kurtág, dans une mise en scène de Barrie Kosky et avec un ensemble d'interprètes brillants !

Le chef et le metteur en scène reconstituent librement l'opéra de Jean-Philippe Rameau daté de 1733, sur un livret de Voltaire, dont la partition est perdue. Une proposition aussi puissante que pertinente.

Dmitri Tcherniakov se montre étonnamment peu inventif au moment de relier en un diptyque les deux œuvres de Gluck. Musicalement, le spectateur reste aussi sur sa faim malgré de très beaux passages.

À la tête de son fidèle Cercle de l'Harmonie, d'une superbe Audi Jugendchorakademie et d'un quatuor de solistes en belle forme, le chef a magnifiquement servi l'œuvre monumentale de Beethoven.

Au sein du week-end de clôture du festival aixois, deux concerts ont joliment mis à l'honneur la jeune génération de la musique de chambre aux côtés de Gil Shaham et Renaud Capuçon.

Dans un programme Wagner-Strauss, la phalange de la Grande Boutique et le chef italien ont été aussi héroïques et virtuoses qu'émouvants.

Au Grand Théâtre de Provence, le pianiste pétersbourgeois a livré un de ces récitals dont il a le secret, proposant une interprétation touchante et sincère de Purcell avant des œuvres de Mozart tout en contrastes.

Rarement donnée, la version française de l'opéra de Donizetti remporte un franc succès, grâce à une distribution de haut vol (Oropesa, Osborn, Sempey) réunie sous la baguette inspirée de Daniel Rustioni.

L'orchestre et le chœur dirigés par Thomas Hengelbrock ont livré une belle interprétation mais trop peu contrastée et surprenante pour véritablement émouvoir.

Le baryton français incarne corps, voix et âme le personnage maléfique de l'Otello de Verdi, dans une version de concert mémorable donnée au Grand Théâtre de Provence.

Projet mené par le compositeur Philip Venables et le metteur en scène Ted Huffman, The Faggots and their Friends Between Revolutions propose un patchwork musical virtuose et (trop) généreux.

La mise en scène de Dmitri Tcherniakov portait de belles promesses, comme la direction musicale de Thomas Hengelbrock... Hélas, l'ensemble du projet a pris l'eau en même temps que l'arrivée de la pluie.

Le quatrième opéra de Sir George Benjamin et Martin Crimp partage les meilleures qualités de leurs œuvres précédentes, mais propose en plus une fable inspirante et époustouflante.

Magnifiquement interprétée par Les Talens Lyriques et le Chœur de chambre de Namur, l'œuvre de Bach a éclipsé le Stabat Mater de Pergolesi, donné par un B'Rock Orchestra et un René Jacobs en petite forme.

L'Orchestre de Chambre de Genève et l'Ensemble Vocal de Lausanne ont donné un diptyque inégal sous la direction de Daniel Reuss, la messe mozartienne paraissant plus adaptée au lieu que celle de Rossini.

Sous la direction sensuelle de Leonardo García Alarcón et dans une mise en scène survitaminée de Ted Huffman, les jeunes étoiles de la distribution proposent une incarnation formidable de l'opéra de Monteverdi.

En création mondiale au Festival d'Aix-en-Provence, Il viaggio, Dante du compositeur français échoue à transmettre la dimension poétique de l'œuvre originelle et bascule dans des ressorts psychologiques dignes d'une série TV.

Le metteur en scène flirte avec un discours moralisateur peu subtil mais s'en tire en proposant une belle satire ; le plateau vocal n'est en revanche pas à la hauteur des grandes soirées du Festival.

La production proposée au Grand Théâtre de Provence dans la mise en scène d'Andrea Breth vaut le détour pour l'interprétation de haut vol d'Elsa Dreisig, bien suivie par Ingo Metzmacher et l'Orchestre de Paris.

Remplaçant Rachel Harnisch souffrante, Nikola Hillebrand livre un récital brahmsien très convaincant au Festival de Pâques en compagnie de Marina Viotti et Jan Schultsz.

Raphaël Pichon et son chœur voyagent dans 800 ans d'histoire de la musique avec une aisance et une justesse admirables.

Dans le programme le plus lyrique du Festival de Pâques, le ténor péruvien et la soprano espagnole ont fait merveille dans Rossini plus particulièrement. 

Avec son Insula Orchestra et son chœur accentus, Laurence Equilbey est à la baguette d'un splendide concert Haendel où se distingue également la soprano Chiara Skerath.

Barbara Hannigan chante et dirige un concert inégal, particulièrement convaincant dans Berg mais légèrement décevant dans le Requiem de Mozart.

Pour le deuxième concert du festival aixois, deux créations de Bastien David et David Hudry se mêlaient au chant de Respighi et au Quintette d'Elgar, avec une pléiade de chambristes talentueux.

Le festival aixois imaginé par Renaud Capuçon et dédié à la création contemporaine connaît sa deuxième édition. Retour sur le concert d'ouverture qui présentait deux œuvres en première mondiale.

Pour le plus grand bonheur du public, l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée se réunit de nouveau au Grand Théâtre de Provence après une session 2020 complètement à distance.

L'opéra de Wagner fait l'objet d'une interprétation d'anthologie au Festival d'Aix-en-Provence... à écouter, seulement.

La nouvelle création de Kaija Saariaho est une grande œuvre musicale mal servie cependant par une mise en scène façon Netflix de Simon Stone.

Falstaff très réussi à l'Archevêché d'Aix-en-Provence, pour notre plus grand plaisir : une véritable leçon de joie dans un monde où, nous dit-on, tout n'est que farce.

Au Festival d'Aix-en-Provence, Les Noces de Figaro sont en partie sauvées musicalement mais la mise en scène se perd dans la caricature en demi-teinte et le copier-coller thématique. 

Belle soirée au Festival de Pâques avec l'orchestre fondé par Claire Gibault, la cheffe Rebecca Tong et le violoniste Bilal Al Nemr secondé symboliquement par Renaud Capuçon.

Au Grand Théâtre de Provence, l'Orchestre National de France, son directeur musical et le violoniste Nikolaj Szeps-Znaider font une démonstration de virtuosité parfaitement dosée.

Au Festival de Pâques, Lea Desandre, Thomas Dunford et leur Ensemble Jupiter suscitent l'admiration dans leur programme 100% Vivaldi.

De Rameau à la composition contemporaine, le programme concocté par la soprano et cheffe d'orchestre fait la part belle au spleen et manque parfois d'éloquence.

Ce programme 100% Saint-Saëns voit briller Les Siècles et François-Xavier Roth mais déçoit pour ce qui est des œuvres avec Renaud Capuçon et Bertrand Chamayou.

En compagnie de William Christie et ses Arts Florissants, la mezzo Lea Desandre et le contre-ténor Jakub Józef Orliński ont réservé une soirée délectable avec leur programme très original.